Racine Rose : Le nom de la rose
Grâce à un premier album aux sonorités très vintage, Racine Rose est en train de conquérir le Québec lentement mais sûrement.
Il y a quelques semaines, plusieurs mélomanes du Québec pleuraient la disparition de La Patère rose. Bien que Racine Rose évolue dans un registre différent, il reste que le groupe risque fort bien de nous insuffler une autre bonne dose de rose dans les oreilles.
Il y a trois ans, Francis Rose, chanteur de Racine Rose – vous allez encore plus voir le lien dans quelques secondes -, décidait de partager ses chansons avec Laurent Racine. "C’était nouveau pour moi, car je ne viens pas du monde de la musique, de nous raconter Francis. J’ai étudié en littérature et en cinéma, et quand j’écrivais des chansons, ça relevait davantage du petit rêve secret. En 2008, Laurent et moi, on commençait à fignoler les chansons que j’avais faites et à composer beaucoup de matériel à deux. Il s’est passé un an sans qu’on fasse rien avec ces chansons, et à l’été 2009, on a formé le groupe."
À peine six mois après sa naissance, la formation pond Souvenirs, un disque aux accents purement vintage. "C’était en hommage à nos maîtres. C’était un choix esthétique. On voulait vraiment que ce soit dans l’esprit des groupes qui nous ont influencés, comme les Beatles, les Doors ou Led Zeppelin. On souhaitait que le son du disque soit daté des années 70. Finalement, on a assez bien réussi notre défi en faisant l’enregistrement dans des circonstances très organiques."
Cesdites circonstances sont d’ailleurs à l’opposé de celles qui président à la création de la majorité des productions actuelles. Pas d’histoires de retouches à l’ordinateur, d’expérimentations sans fin ou de remix électroniques afin de séduire les boîtes de nuit. "C’est un album qu’on a enregistré en deux jours sur de la bobine, sans édition et avec juste du vieux kit des années 70. Quand tu enregistres en live comme ça, il y a toujours une magie que tu ne retrouveras pas dans le track par track. Quand tu n’es pas chacun dans ton coin à jouer ton petit bout de chanson, tu n’as pas le choix de mettre à profit la chimie du band pour que ça donne ce que tu veux entendre. Étrangement, ça a fini que ça sonnait plus folk et doux. En spectacle, on pousse tout ça d’un cran et on met en marche la machine rock. Dans le fond, on a un côté tendre et on a un côté avec des dents qui rentre dedans."
Une telle expérience d’enregistrement aura permis au groupe de se souder, et même de se tailler une place confortable lors de différents événements prestigieux. Le public aura donc pu le voir en demi-finales au Festival international de la chanson de Granby 2010, et tout récemment, Racine Rose remportait les grands honneurs à l’occasion de la première édition du Festival Dédé Fortin.
Comme le quintette ira aux quatre coins du Québec cet été, cela rappelle à Rose leur premier périple du genre il y a quelques mois. "On a fait une mini-tournée avec les gars de Mordicus à Chicoutimi, à Québec, à Montréal et à Trois-Rivières. Ça s’est vraiment bien passé. À la fin des spectacles, on jouait tous ensemble sur scène avec notre projet spécial Cauchemarde."
À voir si vous aimez /
Mordicus, The Doors, Led Zeppelin