Microfestival Arts des sentier battus : Petit en gros
Quand on condense trois jours de festivités dans un seul samedi, on invente alors le microfestival Arts des sentiers battus.
Ce qu’il y a de plus dommage avec les festivals, c’est qu’on ne voudrait rien manquer, mais que trop souvent, le temps nous manque. De plus, les lois de la physique font en sorte qu’il nous est encore impossible de nous trouver à deux endroits simultanément. Eh bien, l’Auberge Île-du-Repos offre enfin la chance unique d’assister à un festival que vous pourriez consommer à 100%!
Le microfestival Arts des sentiers battus présente donc trois concerts qui risquent fortement d’étancher votre soif de découvertes.
De père en fille
Marie-Marine Lévesque a une sacrée belle voix. Elle est aussi dotée d’un immense charisme sur scène. Enfin, elle doit composer avec le fait que son père est nul autre que Raymond Lévesque, l’homme derrière l’hymne Quand les hommes vivront d’amour.
Elle aurait pu faire comme bien des enfants de personnalités publiques et se distancer complètement du legs familial, mais Marie-Marine a plutôt choisi de donner une seconde vie aux chansons de son paternel. Le résultat est souvent bluffant et nous permet de redécouvrir des pièces jadis occultées par une seule chanson qui est à jamais inscrite dans la légende.
Scott et Santosh
Un festival de musique, même s’il est micro, se doit d’avoir son homme-orchestre. C’est donc à Scott Dunbar que reviendra ce rôle. Qu’il ait sa guitare ou son accordéon en main, Dunbar donne le rythme sur sa grosse valise et s’acquitte de faire lever le party à lui seul. De plus, il nous livre des textes qui nous invitent à nous questionner à propos de notre société tout en nous décrochant quelques sourires.
Pour sa part, Santosh Lalonde sera certainement à la hauteur de son pseudonyme de Bad Uncle. Tel le mononcle qui se permet de partager des commentaires salés au cours des fêtes familiales, Lalonde interprétera ses chansons où la poésie doit cohabiter avec la réalité dans sa forme la plus crue. Comme Bad Uncle épice ses oeuvres de polka, de bluegrass et parfois même de métal, on lui pardonnera immédiatement ses écarts de politesse. Et puis, on le pensera tout bas, mais un party sans mononcle, c’est juste une soirée ordinaire.
À écouter si vous aimez /
Tom Waits, la chanson à texte et Bloodshot Bill