Pandaléon : Sortir de la piaule

Théâtre Gladstone, le 6 juin dernier. Le concours de relève musicale franco-ontarienne Ontario Pop battait son plein, alors qu’une poignée de nouveaux visages, la cohorte dite "2011", se succédaient tour à tour sur scène. En quelques minutes, ces néophytes devaient persuader les spectateurs et le jury de leurs capacités.

Pour Frédéric Levac (claviers et voix), son frère Jean-Philippe (batterie), leur cousine Anne Berniquez (violon), leurs potes Martin Charbonneau (basse) et Marc-André Labelle (guitare) qui, ensemble, forment Pandaléon, ce passage a non seulement permis de séduire abondamment, mais également de lancer leur carrière à vitesse grand V. Le quintette originaire de Saint-Bernardin a récolté la majorité des accolades: prix du Festival franco-ontarien, qui assure à Pandaléon une place à sa marquise l’an prochain, prix SOCAN pour la chanson primée pour Taché et, enfin, prix de la Première Chaîne de Radio-Canada Ottawa-Gatineau.

"On a travaillé fort. Et ça a bien fonctionné, fort heureusement. Ontario Pop, c’est la première étape d’une série de plusieurs événements, et si on a pu se démarquer, ben tant mieux!" commente Martin Charbonneau, qui a joint le combo rock alternatif à saveur folk depuis mars dernier seulement. "On s’explique mal un tel succès, mais on surfe sur cette vague. On ne se plaindra pas."

Bien dit. Surtout si l’on considère que, quelques mois auparavant, les membres du combo vivaient en ermites dans La Piaule, chalet familial des Levac en plein cour de la campagne est-ontarienne converti en local de pratique isolé, peaufinant leur rock tels des mathématiciens qui jonglent avec des équations elliptiques. "On "jamme" tellement souvent qu’on est parvenus à développer un univers unique. C’est ce à quoi on aspire: interpeller les gens, les fans de musique, à cette dimension."

Le futur risque de s’affirmer rapidement pour Pandaléon – nom qui provient de l’amalgame de panda et caméléon -, puisque le combo participera au Festival international de la chanson de Granby le mois prochain. "Ça va être nice", soutient avec concision le bassiste. Pour y avoir pris part l’an dernier [Charbonneau fait également partie de Mastikédigère, tout comme Frédéric Levac], je sais qu’on va devoir jouer à l’éponge. Saisir chaque opportunité pour apprendre, se faire des contacts. On vise haut."

Après mûre réflexion, Charbonneau conclut: "On a tellement de fun à faire partie de ce band, on ne peut pas faire autrement que de respirer la passion et de soulever les foules."

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