Sherlock : Un passé anglais
Après s’être produit en première partie de Marie-Mai au dernier Festi-Beach, Sherlock, grand gagnant du concours Microsonic 2011, est de retour dans la région pour une prestation au WideWood.
Sur papier, la genèse de Sherlock est fantaisiste. Existe-t-il beaucoup de quintettes composés à la fois d’un ex-cyborg et d’un prince déchu? Dans la réalité, l’histoire du groupe brit-pop de Montréal ne se révèle pas aussi folle, mais elle reste quand même inusitée.
"Les débuts du band remontent à 2002 ou 2003, je pense. Trois des membres étaient là. Moi, je suis arrivé en 2006, raconte le chanteur d’origine française que l’on surnomme Le Clément. J’étais en voyage à Montréal pour une histoire d’amour. Une Québécoise que j’avais rencontrée en France. Là, elle me dit que certains de ses chums se cherchent un chanteur pour un band de rock. Moi, ça faisait longtemps que je jouais de la musique. Je les ai rencontrés et on a "jammé" ensemble pendant deux heures. Ç’a été le coup de foudre aussi bien pour eux que pour moi. Finalement, je ne suis jamais reparti!" Léger doute. À cause du groupe ou de la Québécoise? "Assurément à cause du band, parce que je ne suis plus avec la fille!" lance-t-il en riant.
Depuis, la formation a remporté la plus récente édition du concours shawiniganais Microsonic, a chanté devant quelque 4000 personnes en première partie de Marie-Mai au Festi-Beach, s’est produit au festival Osheaga. Des prestations où le batteur de peaux Ragoo, l’ex-cyborg JF, le prince déchu Martin, Hugues "Black" Youri et lui-même ont dévoilé leur intérêt pour la révolution industrielle anglaise du milieu du 19e siècle. "C’est un univers qu’on apprécie tous particulièrement et qu’on a réussi à reproduire dans nos shows avec nos costumes, nos décors. Ça se traduit par des mini-valises, des caisses de bois, des engrenages, des montres, des horloges."
Et si Sherlock s’inspire de la culture anglaise sur scène, ses chansons, elles, sont en français. "On a essayé de chanter dans d’autres langues auparavant. Mais pour s’exprimer le plus naturellement possible, c’était logique pour nous de passer au français. C’est plus simple, plus vrai, plus authentique."