Isabeau et les chercheurs d’or : Vraies pépites d’or incluses
Le succès et la réussite auront nécessité beaucoup de piochage pour Isabeau et les chercheurs d’or.
Marielle Couture
Photo : Dylan Page
Après une tournée en France, un passage aux FrancoFolies de Montréal, au Festival d’été de Québec, à Woodstock en Beauce, au Festival de la chanson de Tadoussac ainsi qu’au Festival mémoires et racines de Saint-Charles-Borromée, on peut dire, sans jeu de mots douteux, qu’Isabeau et les chercheurs d’or sont enfin tombés sur le bon filon.
Isabeau et les chercheurs d’or, c’est un groupe country-folk composé d’Isabeau Valois (chant, banjo, mandoline), François Gagnon (guitare, voix), Simon Pelletier-Gilbert (batterie, percussions, voix), Cédrik Dessureault (contrebasse), Marie-Christine Roy (violon) et Martin Racine (violon). L’amalgame d’instruments ne ment pas. Le son est acoustique, la musique, aux racines mêmes du country. La voix d’Isabeau Valois, à la fois chaude et candide, fait honneur aux arrangements musicaux simples et efficaces. "On est fans de Hank Williams, Stephen Faulkner, de bluegrass et de country américain", dit François Gagnon, aussi compositeur dans le groupe. "On ne veut pas casser le moule de la musique western, on travaille simplement la simplicité. Un gars qui aime une fille et qui veut le lui dire, dans la bouche de Willie Lamothe, c’est d’une sincérité désarmante et ça nous touche. Les chercheurs d’or, au fond, c’est chercher les petits précieux dans les grands ordinaires."
Les vrais amateurs de country auront l’oreille ravie par des chansons aux sonorités parfois familières. "On n’a pas la prétention de réinventer le genre, poursuit Gagnon. On travaille ensemble à être un groupe uni, puis on déploie l’énergie qu’il faut pour jouer tight. Tout le groupe contribue, on échange, des fois les chansons se métamorphosent complètement. Tous les membres sont totalement impliqués dans le processus de création."
Country urbain
C’est en abordant des thèmes récurrents de la musique country, tels que la tristesse, l’absence ou l’alcoolisme, mais d’une manière directe et contemporaine, que le groupe donne une touche toute personnelle au style bien connu. "Le jumelage de musique rurale et d’arrangements musicaux classiques et éprouvés donne une couleur authentique à nos chansons. J’aime les paroles simples, mais empreintes de poésie. J’aime la musique acoustique, mais sans le côté broche à foin."
Sur scène se déploie une énergie bien singulière, puisque le groupe prend soin de briser la barrière qui le sépare du public. "Puisqu’on affectionne particulièrement le son acoustique, c’est unplugged qu’on aime le plus jouer. En concert, c’est chaque fois différent. On écoute le public, on intervient, on jase, on improvise. On commence avec des trucs plus hop-la-vie, puis quand on sent que l’écoute est bien installée, on devient plus intenses. Puis, quand l’énergie passe bien, on débranche le stock et on va jouer dans la foule, avec la foule."
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