Taras Kulish : Un air d'été
Musique

Taras Kulish : Un air d’été

Le baryton Taras Kulish est l’un des cofondateurs d’une nouvelle compagnie montréalaise d’opéra qui présente cette semaine sa première production.

On a pu le voir en mars dernier dans Salomé à l’Opéra de Montréal, mais on aurait aussi pu le voir en Colombie-Britannique avec l’Orchestre symphonique de Victoria en mai, ou au festival d’opéra de Green Mountain dans le Vermont, un événement qu’il a mis sur pied en 2005 et dont les productions affichaient complet en juin.

Puis le baryton montréalais Taras Kulish se demandait quoi faire en août… Il a cofondé une compagnie d’opéra! "Au Canada, en été, il n’y a pratiquement pas de productions d’opéra professionnelles, explique le chanteur. Il y a un festival à Québec, mais c’est tout nouveau, alors on s’est dit qu’il y avait de la place pour ça, et les signes que nous avons, du côté de la levée de fonds ou des commentaires reçus, nous montrent que nous avions raison." C’est avec la juge nouvellement retraitée Anne-Marie Trahan, grande amoureuse de l’opéra, qu’il a cofondé Opéra Piccola.

"Ce que nous voulons, précise Taras Kulish, c’est présenter de l’opéra professionnel, mais dans un cadre intime. Mon expérience au Vermont, dans une salle de 650 places, m’a montré que c’est bien différent pour le public quand il peut voir toutes les expressions sur le visage du chanteur ou lorsqu’il peut sentir les vibrations de sa voix." Des productions à échelle humaine, donc, et qui innovent dans l’accessibilité en offrant même des places debout (pour 5$)!

Pour son grand concert inaugural, Opéra Piccola offre un bouquet d’airs aux coloris variés. La première partie du concert voit Mozart côtoyer Verdi ou Bizet, tandis que la seconde fait place à l’opérette, avec Offenbach, Gilbert & Sullivan ou Franz Lehár (dont on compte offrir La veuve joyeuse l’année prochaine). Les voix du baryton Alexander Dobson, du ténor Luc Robert, de la soprano Mariateresa Magisano et de la mezzo Julie Boulianne (qui chantait en compagnie de Placido Domingo au Metropolitan Opera en début d’année) seront appuyées par le piano d’Esther Gonthier et les trois musiciens de l’Ensemble QAT. Dans une mise en scène d’Alain Gauthier éclairée par Anne-Catherine Simard-Deraspe.