Jesuslesfilles : Ça rock en Christ
Il n’y a qu’une seule fille dans le groupe et Jésus n’y est pas. Alors Jesuslesfilles, c’est quoi?
Marielle Couture
C’est en fait un titre de chanson, malencontreusement déformé et conservé tel quel. Après avoir été remarqué par le bassiste des Breastfeeders, chez qui Jesuslesfilles a enregistré son premier démo en 2009, le groupe majoritairement originaire de Chicoutimi accumule les prestigieuses apparitions et est de plus en plus connu depuis la sortie de l’album Une belle table. "On a fait ça à partir de pas grand-chose, pis tranquillement, le monde s’y intéresse et en demande plus", dit Martin Blackburn, qui assure la majorité des compositions "même si on fait ça en équipe", ainsi que la guitare et la voix sur scène.
Avec Azure De Grâce (chant), Pascal Savard (basse), Philippe Hamelin (guitare) et Benoît Poirier (batterie), le quintette se présente de manière plutôt hétéroclite. Tous les membres sont impliqués dans d’autres projets musicaux (Les Vautours, Le monde dans le feu, Bonne journée!). Le groupe compose beaucoup dans l’instinct du moment, accouchant de chansons aux thèmes classiques autant que complètement farfelus, mais toujours dans un esprit rock garage. Distorsion travaillée et arrangements vocaux dignes du vieux rock, le son est sale. "On a de la misère à qualifier le genre nous-mêmes. On pourrait peut-être s’entendre pour le rock garage, mais ce n’est pas tout à fait ça non plus. Il y a quelque chose d’à la fois folk et pop dans les mélodies, dans la manière de puncher le texte et la musique. Pour le grunge, c’est plus un running gag… Sur scène, c’est une énergie plus punk. Quand on a du fun, ça bouge en masse!"
Après un été en tournée, le groupe recommencera à écrire en prévision du prochain album. "Il faudra bien finir par s’arrêter, pis faire quelque chose de neuf pour changer un peu. Sinon, on va se tanner pis le monde aussi." Si la nuit porte conseil, elle est aussi source d’inspiration pour Blackburn. "J’écris beaucoup la nuit. La nuit, y a une autre énergie, l’ambiance est différente, l’inspiration est là. Ça veut pas dire qu’on est toujours sur le party parce qu’on vit la nuit. On travaille, on a tous une job en plus de faire de la musique. Ça fait qu’il reste juste pas grand temps pour dormir."
À voir si vous aimez /
Les Crapules, Les Breastfeeders, Les Vautours