Cow-boys: de Willie à Dolly : Cette recette est faite pour marcher
L’équipe de Québec Issime nous présente sa nouvelle production, intitulée Cow-boys: de Willie à Dolly.
Lorsqu’on sait que la musique country est la plus vendue dans le monde, on ne se surprend pas que Cow-boys: de Willie à Dolly, le nouveau spectacle de Québec Issime, fasse salle comble pour ses trois premières représentations. Plusieurs dans le public sont vêtus pour la circonstance, chapeaux retroussés et chemises carreautées parsèment la salle, et le cachet vieillot du Théâtre Palace Arvida ajoute à l’ambiance.
La formule est semblable aux spectacles précédents de la troupe, soit une revue musicale en ordre chronologique, présentée sous forme de pots-pourris. Tous les grands succès y sont et on couvre large dans le répertoire musical, du fin fond des États-Unis jusqu’au Québec, des années 30 à aujourd’hui. Si certains airs font frissonner ou taper du pied, c’est surtout parce qu’ils ont une résonnance personnelle, une référence ou un souvenir. La mise en scène est très simple, voire lassante. Les chanteurs se succèdent au micro, les chansons se chevauchent parfois de manière douteuse ou sont entrecoupées de changements d’éclairage incongrus (le public est maintes fois aveuglé par une douche lumineuse). Les projections multimédia sont des images fixes s’enchaînant en fondu, renvoyant souvent au premier niveau symbolique (par exemple une pleine lune pour la chanson Bad Moon Rising). Le son est inégal, souvent trop sourd, d’autres fois trop cru. Bref, côté technique, cette production à grand déploiement ne surprend pas, tout en ne faisant pas honneur à la qualité de la distribution, pourtant porteuse de talents.
Malgré cela, une énergie incroyable règne dans la salle, provenant autant du public que des performeurs sur scène. Les spectateurs chantent de bon coeur, tapent des mains et des pieds, le plaisir et la complicité sont palpables. Il faut souligner la prestance de Caroline, la cadette des soeurs Riverin, véritable bombe d’énergie: son sourire enflamme le public et son aisance est contagieuse. Il y a aussi de magnifiques trouvailles parmi les costumes, qui rendent bien le style sans exagérer sur la frange.
Qu’on aime ou pas la formule medley, le public est indéniablement réceptif à ce type de divertissement, puisque des supplémentaires sont déjà prévues au mois d’octobre.