Soirées Open Mic : Pour l’amour de l’art
Plus de défaites pour n’avoir jamais entendu un band aux Soirées Open Mic au Zénob! Erik Ayotte, leur instigateur, lance un CD qui rassemble les meilleures performances de la première "vraie" saison.
Surtout popularisées par le bouche à oreille, les Soirées Open Mic font la joie des créateurs de la relève depuis maintenant un an et demi au Zénob.
Le concept? Le premier mercredi de chaque mois, trois artistes ou groupes se relayent derrière le micro pour "jammer", tester leur matériel. Choisi par le public, le meilleur du lot est par la suite invité à assumer la deuxième partie d’un des futurs spectacles improvisés, ainsi qu’à immortaliser une création sur disque.
Lorsqu’on le questionne sur les débuts des Soirées Open Mic, Erik Ayotte s’anime: "Quand j’ai commencé à travailler comme serveur au Café-bar Zénob, on m’a donné le shift du mercredi soir. Avant, il y avait une soirée jazz. Mais ça a arrêté de fonctionner et je trouvais qu’il manquait quelque chose. Des open mic, j’avais déjà vu ça en voyage à Calgary, dans l’Ouest canadien. J’ai eu envie d’essayer."
Les deux premiers rendez-vous furent chaotiques. Les suivants se sont cependant vite raffinés. À un point tel qu’Ayotte a pu réaliser une première compilation Les Soirées Open Mic qui se tient. Un produit entièrement autofinancé. "Je n’ai aucun commanditaire, rien. J’ai "chargé" deux piastres à la porte du bar pendant un an pour pouvoir payer l’album!" Celui-ci a été conçu à partir des huit coups de coeur de la saison 2010-2011, soit Triaz, Amélie Gagnon Trio, Gerico BushWalker, Yéyas, À l’ex et l’autre, Du martin, Stéphane Bélanger et le Duo Camaro.
Deux cents disques – au design différent, ou presque – ont été imprimés. "Chaque CD que tu achètes, c’est pratiquement une oeuvre d’art", insiste Ayotte, qui a entre autres demandé à Gilles Devault, Réjean Bonenfant et Fontaine Leriche de donner une âme unique aux rondelles gravées. La pochette de l’album, elle, demeure la même pour tous les exemplaires. "Ce sont des artistes qui travaillent à l’Atelier Silex et à Presse Papier qui m’ont approché au bar: Benoît Perreault, qui a gagné des prix à la Biennale internationale d’estampe, et Isabelle Ayotte. Ils sont arrivés avec un concept: sérigraphie sur bois, papier construction."
Étonnamment, Erik Ayotte avoue ne pas s’investir dans ce projet pour l’argent. Pourquoi le fait-il, alors? "Mon but, ce serait de réussir à produire un disque platine d’ici 5 ou 10 ans. Mais, en même temps, je n’ai pas le goût de créer une compagnie axée sur le profit maximum. Je veux que ce soit axé sur un profit raisonnable et que tout le monde en profite. La prémisse des Open Mic: donner la chance aux gens de s’essayer sur une scène."
Les Soirées Open Mic (tome 1)
Artistes variés
(Indépendant)
En vente au Café-bar Zénob
À écouter si vous aimez /
L’ambiance des Open Mic, la relève régionale