Band of Skulls : Du rock jusqu’à l’os
Le trio Band of Skulls se retrouve maintenant en tête d’affiche et s’apprête à relever le test du deuxième album en 2012. Mais pas question d’attendre jusque-là, le groupe a décidé de renouer avec la scène immédiatement.
Certains groupes semblent vouloir faire de la musique pour les bonnes raisons, et Band of Skulls est l’un de ceux-là. Ce groupe n’est pas carriériste, il se fout des tendances et du top 10. Tout ce qui importe pour ce trio d’Angleterre, c’est de pouvoir offrir le meilleur concert chaque fois. Pour la bassiste Emma Richardson, qui partage sa voix avec celle du guitariste Russell Mardsen, la seule et unique raison d’être de ce groupe, complété par le batteur Matthew Hayward, est de jouer sur scène.
Même à ses débuts en 2008, alors qu’il était anonyme et rêvait de faire carrière depuis Southampton, Band of Skulls voulait s’imposer dans sa localité en organisant lui-même ses propres concerts. Amis musiciens et autres amateurs de musique étaient alors invités dans une petite salle pour une soirée de rock’n’roll en règle. Résultat, les rendez-vous ont été si populaires que le trio s’est rapidement produit dans les clubs de Londres, un démo en poche à titre de carte de visite.
"Il n’y a rien à faire à Southampton, c’est sans doute pour ça que ces soirées étaient géniales, constate Emma Richardson. On voulait jouer, alors on a décidé d’inviter nos amis à venir nous entendre avec d’autres groupes qu’on aimait bien. On voudrait bien refaire l’expérience, peut-être une fois l’an, et organiser ce type d’événement à nouveau. Mais le temps nous manque et on aime bien voyager!"
Après la parution d’un premier album intitulé Baby Darling Doll Face Honey en 2009, Band of Skulls est sorti de l’anonymat pour figurer en tête des palmarès des groupes à surveiller en Angleterre. En compagnie du réalisateur Ian Davenport (Supergrass, Badly Drawn Boy), le trio a réalisé un premier disque qui peut rivaliser avec ceux des Black Keys. Bien construites autour des voix d’Emma et de Russell, les pièces blues rock de ce premier essai ont fait leur chemin, jusque sur la trame sonore du film Twilight: New Moon. "Je te mentirais si je te disais qu’on a quelque chose à voir avec ça, indique-t-elle. Lorsqu’on a constaté que I Know What I Am se retrouvait dans ce film, on a été surpris. Aujourd’hui, il y a tellement de plates-formes pour faire connaître sa musique. Mais, je ne peux arrêter de croire que c’est en tournant beaucoup qu’on peut faire bouger les choses."
Et le groupe s’y connaît, ayant multiplié sans arrêt les dates de concert pendant deux ans tout en assurant la première partie de Muse au détour. Un marathon qui aurait épuisé plus d’un groupe. "Disons qu’on n’est pas très geignards, on est encore très excités par ce qui nous arrive et on ne ressent pas la fatigue. Nous sommes en train de découvrir le monde, on se trouve plutôt chanceux! Tourner aux États-Unis, c’est un rêve! Mais il y a aussi la Chine et le Japon. C’est merveilleux de rencontrer autant de personnes et de jouer sa musique. La route, c’est le vrai test. Tu n’as pas le choix, tu dois mettre le paquet sur scène pour te démarquer. C’est toujours un défi."
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