Misses Satchmo : Suivre son instinct
Musique

Misses Satchmo : Suivre son instinct

Avec The Sun Will Shine, premier album du quatuor jazz Misses Satchmo, le fantôme de Louis Armstrong rôde toujours…

Au printemps dernier, aucun des musiciens de Misses Satchmo n’avait à son agenda une session d’enregistrement. C’est pourtant ce qui est arrivé en mai. "Ç’a été un coup de tête de ma part! lance en riant la chanteuse et trompettiste Lysandre Champagne. J’ai dit aux musiciens: "Bon, on enregistre l’album afin qu’il sorte pour le Festival de jazz de Montréal.""

Son instinct, Lysandre Champagne l’écoute toujours puisqu’il ne l’a jamais trompée. "Il faut faire confiance. Des fois, on se bat pour monter des projets qui ne fonctionnent pas. Ce n’est pas que l’idée n’est pas bonne, ce n’est pas que le talent n’est pas là, c’est juste que ce n’est pas le bon moment."

Réalisé par une petite équipe, l’enregistrement de la galette jazz s’est déroulé sans stress et dans la bonne humeur. "La plupart des tounes ont été enregistrées en une seule prise, tout le monde dans la même pièce", se rappelle la "maman" du projet. Une façon de préserver l’essence live du groupe.

L’esprit de La Nouvelle-Orléans des années 50 règne sur The Sun Will Shine, qui regroupe 12 pièces popularisées par le charismatique Louis Armstrong. "J’aime le jazz de cette époque. C’est peut-être celui qui me représente le mieux dans l’énergie et le contact avec le public. Je trouve que ça s’est perdu dans les autres périodes du jazz. Aujourd’hui, il y a moins d’échanges avec le public, qui n’est pas appelé à participer au spectacle. En fait, il est là pour apprécier la performance. Je ne vois pas ça comme ça, un spectacle. Je vois plus ça comme un échange d’énergie entre le public et nous."