Jean Leloup : À Envol et Macadam
Antoine Léveillée
Photo : (c) Renaud Philippe / Stigmat Photo
On l’aime bien, Jean Leloup. Chaque fois, on tend l’oreille avec honnêteté à ses nouveaux projets, comme The Last Assassins. Cette fois-ci, ce nouveau groupe nous a laissé froid dès le départ, et on se demandait bien comment le Wolf allait s’en sortir avec deux néophytes de la chanson à ses côtés. Il avait promis de revisiter son répertoire, ce qu’il a fait de manière brouillonne pour, encore une fois, nous servir un sermon sur la groove et l’inspiration. Ce qui donne, dans les faits, une succession de pièces interrompues par des discours inutiles. Si la groove en question était bonne, on ne dit pas. Mais lorsque c’est n’importe quoi, eh bien, c’est mauvais. J’imagine qu’on lui donnera une autre chance…
Je suis ici en désaccord, je ne penses pas que Jean Leloup ait donné une mauvaise performance, c’était du Leloup comme on le connaît. Il ne fallait pas s’attendre à autre chose, Jean Leloup reste Jean Leloup. Si le spectacle à été quelque peu décevant, ce n’est certainement pas dû au chanteur, mais à l’organisation d’envol et macadam qui n’a accordé qu’une petite heure au trio et qui a commencé à démonter la scène sans laisser de chance à la foule en délire d’avoir le rappel qu’elle désirait. Ce n’est que 45 minutes plus tard que Leloup est revenu, sans micro, sans éclairage, qu’avec sa guitar, et qu’il a scandé avec les persistants qui sont restés LE refrain de la soirée <> avant de dire au revoir et de calmer la foule qui en redemandait encore et encore.
Je suis tout à fait d’accord avec M. Hugues L.M.. Jean Leloup étant Jean Leloup, nous devons nous attendre à tout. Personnellement, je trouve le milieu journalistique complaisant dans sa façon d’aborder le personnage. D’aussi loin que je me rappelle, Leloup a toujours été un artiste entouré de contreverse. Pour ma part, j’étais à son lancement d’album dans le cadre de POP Montréal au Rialto où il a été à mon avis très généreux, +/- 2 heures de spectacle et pas de discours moralisateur. En fait, assez peu de bla-bla, que de la musique.
Il ne faudrait pas non plus oublier qu’il roule sa bosse depuis plus de 25 ans. Il est à mon avis un artiste souverain qui n’a pas vendu son âme.