Pascale Picard Band : One of the boys
Avec A Letter to No One, le Pascale Picard Band assume enfin sa popularité on ne peut plus probante. Afin d’éviter que ça lui monte à la tête, il repart à la case départ.
L’été dernier, Pascale Picard et son band ont parcouru le Bas-Saint-Laurent et la Gaspésie dans le cadre de leur toute première tournée mise sur pied en aval de la parution de leur deuxième gravé, A Letter to No One. Quatorze concerts intimes, devant de petites foules, desquels les boys – Pascale incluse – ont su tirer quelques conclusions. "Tout le monde parle de la pression du deuxième album, mais pour moi, peu importe que ce soit ton deuxième ou ton sixième, il faut repartir à zéro. Recommencer à la case départ, peu importe le nombre de disques que t’as vendus auparavant", soutient la chanteuse.
Écoulé à plus de 300 000 exemplaires tant au pays que dans l’Hexagone, son premier album renfermait une poignée de pièces (Gate 22, Smilin’) qui ont fait la pluie et le beau temps dans les stations radio de la province. Mais cette popularité, Picard l’attribue à la série de concerts s’est poursuivie jusqu’à ce que le band entre à nouveau en studio, début 2010. "Tsé, on était toujours en tournée. Ça a permis aux gens de connaître l’album, de savoir qui on était."
Pour le reste
Et la suite? "Elle nous semble ben excitante. Tsé, avec le contrat mondial qui nous lie à Universal, ils peuvent bien décider de lancer l’album en Grande-Bretagne du jour au lendemain. Mais on reste conscients qu’on est un band parmi tant d’autres bands bourrés de talent et que la compétition est forte, relativise la guitariste. C’est pas qu’on n’a pas d’ambition, c’est juste qu’on est désormais conscients qu’on n’a pas de pouvoir sur ben des choses."
Tout un changement de ton et d’attitude pour Pascale qui a cumulé l’assurance nécessaire pour affirmer haut et fort ce dont son band est capable. "Sans se poser de questions, on a juste grandi dans cette folie-là. On est restés les mêmes là-dedans. S’il y a une chose qui a changé, c’est le regard des autres sur nous. Le fait d’avoir été un band, ça m’a sauvé la vie. J’aurais pas été en mesure de faire face à tout ça sans mes trois boys. J’aurais viré folle."