OSTR, Sébastien Deshaies : Bien accordé
Musique

OSTR, Sébastien Deshaies : Bien accordé

Pour Entre Paris et Séville, son premier concert de la série Beaux dimanches, l’OSTR placera la guitare classique sous les projecteurs. Entretien avec le soliste Sébastien Deshaies.

Le guitariste Sébastien Deshaies a l’habitude de partager la scène avec des ensembles amateurs ou des harmonies. Lors du concert Entre Paris et Séville, celui qui habite à Shawinigan vivra cependant sa première expérience de soliste avec un orchestre symphonique professionnel.

"Je fais régulièrement des concerts en solo ou avec de petits ensembles musicaux. C’est sûr que travailler avec un orchestre symphonique, ça demande une préparation mentale un peu différente. Avoir entre 50 et 60 musiciens derrière toi qui t’accompagnent, ça peut être intimidant. Alors, pour ne pas être trop impressionné, il faut rester concentré sur ce qu’on a à faire, simplement", admet-il.

Un acte qui ne devrait pas lui donner trop de fil à retordre. "Je suis prêt déjà. Je fais corps avec l’oeuvre. J’ai une routine quotidienne, davantage depuis les dernières semaines. Chaque jour, je m’exerce, juste pour développer les réflexes, être très à l’aise. Je suis en préparation mentale; je compare ça à un sportif qui s’apprête à participer aux Olympiques!"

Dirigé par la chef d’orchestre néo-zélandaise Gemma New, Entre Paris et Séville proposera des oeuvres de Maurice Ravel, de Wolfgang Amadeus Mozart, de Gioacchino Rossini, de Manuel de Falla, mais aussi de Joaquin Rodrigo (Concerto d’Aranjuez pour guitare et orchestre) et de Jacques Hétu (Concerto pour guitare et orchestre à cordes, opus 56). Ce sont ces dernières que Deshaies interprétera avec l’OSTR. "Ce répertoire n’est pas joué souvent live, je pense. Au Québec, ce n’est pas une chose très courante d’inviter un guitariste classique avec un orchestre symphonique. Juste pour te donner une idée, la dernière fois que le concerto de Rodrigo a été joué par l’OSTR, c’est il y a un peu plus de 20 ans, autour de 1990."

Cela ne veut pas dire que ce concerto est boudé pour autant par les mélomanes. "Le deuxième mouvement – l’adagio – est très célèbre. Ça fait partie des plus belles pages qui ont été écrites pour l’instrument. On l’entend assez souvent à la radio. D’ailleurs, je l’ai entendu ce matin à Radio-Canada… par hasard!" sourit-il.