The Sheepdogs : Le rêve du rockeur
Musique

The Sheepdogs : Le rêve du rockeur

The Sheepdogs sont au septième ciel. Ce groupe de Saskatoon est sorti de l’école du rock des années 70 pour se retrouver à la une du magazine musical le plus prestigieux des États-Unis. Hell ya!

Le rêve de ces quatre jeunes musiciens de Saskatoon, en Saskatchewan, était de pouvoir sortir de leur patelin du centre du Canada pour faire du rock un peu partout sur la planète. The Sheepdogs ont réussi après sept années de vaches maigres, et ont pu entrer aux États-Unis par la grande porte avec comme passeport la une du magazine Rolling Stone qui leur était consacrée en août dernier. Le premier groupe sans contrat de disques à faire la première page de la célèbre publication américaine.

Vainqueurs du concours Choose the Cover organisé par le Rolling Stone, The Sheepdogs ont récolté plus de 1,5 million de votes en un mois. Mis au fait du résultat par l’éditeur du magazine, Matt Mastrangelo (rencontre immortalisée sur vidéo), le groupe semblait confus devant cette victoire inattendue. "Hell ya!" Voilà tout ce que les sympathiques musiciens étaient capables de répondre. "On ne comprenait pas trop ce qui se passait. Le gars du Rolling Stone arrive avec une caméra et nous demande si on veut faire la une du magazine. Hell ya! On a compris par la suite que c’était sérieux, il voulait dire qu’on avait gagné!" se rappelle le bassiste et chanteur Ryan Gullen en riant.

"C’est incroyable de voir le nombre de personnes qui connaissent maintenant The Sheepdogs grâce à cette une. Ça fait des années qu’on tente de percer et de vivre de notre musique. Et je ne peux pas compter le nombre d’emplois à temps partiel que j’ai additionnés. Faire de la musique dans ces conditions, c’est très difficile. Aujourd’hui, on a la chance de se consacrer entièrement aux Sheepdogs. C’était notre but et on l’a atteint. On est très fiers de ça."

Pas mal pour un groupe ancré dans un son typique des années 70. Son rock, parfois psychédélique et blues, est agrémenté d’harmonies vocales et ne laisse planer aucun doute sur les influences des Sheepdogs. Les Crosby, Still & Nash et The Band semblent avoir bercé l’adolescence des membres du quatuor, complété par Ewan Currie (chant, guitare), Leot Hanson (chant, guitare) et Sam Corbett (chant, batterie). "On adore ces artistes, je ne peux pas nier ça, avoue Ryan Gullen. Mais on n’essaie pas de copier qui que ce soit. On a choisi de faire du rock parce que c’est une musique de band. Tout le monde chante dans les Sheepdogs; les harmonies vocales sont notre signature. Pour le reste, eh bien, c’est du rock’n’roll. On a toujours fait ça pour se retrouver sur scène et donner le meilleur spectacle possible. C’est encore aujourd’hui une priorité."

Avec leur dernier album Learn & Burn en poche, The Sheepdogs se sont retrouvés en première partie de Kings of Leon cette année et ont pu partager la même scène que John Fogerty lors de sa dernière visite à Québec, au Festival d’été. Des tribunes exceptionnelles qui font encore rêver le groupe. "Notre concert au Fillmore West à San Francisco il y a quelques semaines a aussi été un moment unique. Tu vois les photos sur les murs de tous ces groupes des années 60 et 70 qui sont passés par là… Quel honneur! Ça et notre premier show à l’aréna de Saskatoon en tête d’affiche, c’était un rêve!"