Camp Radio : Grosse machine
Il aura fallu cinq ans au trio ottavien Camp Radio pour enfanter son second album, Campista Socialista.
"Nous n’étions tout simplement pas prêts à retourner à Camp Radio. La vie, les circonstances et les projets autres ont tout simplement fait en sorte que Camp Radio a été mis sur la banquette arrière", explique Chris Page, chanteur et guitariste de la formation. "Jusqu’à tout récemment."
Parue cet automne, Campista Socialista, énergique et fort accomplie galette de power pop, permet au trio d’émerger de l’archétype du one great album band, expérimenté des milliers de fois antérieurement dans l’industrie musicale. "S’il vient tout juste de paraître, l’album, lui, est prêt depuis un petit moment déjà, et certaines des chansons, elles, ont été composées dans le sillon du premier album."
Ces pièces, elles ont été façonnées d’une façon singulière. "Le procédé n’est pas habituel, mais ça fonctionne pour nous. J’écris les maquettes de chansons avec Scott [Terry, batteur] et une fois que c’est à notre goût, c’est là que Dave [Draves, bassiste] intervient", éclaire le chanteur à la florissante carrière solo. Par "intervient", Page sous-entend "réalise", puisque c’est Draves, prolifique ingénieur-réalisateur et propriétaire des studios Little Bullhorn Productions (Kathleen Edwards, Snailhouse) qui a réalisé les deux opus. "Dave avait déjà réalisé certains de mes albums solos. Ça a été donc vraiment cool quand il a proposé de jouer de la basse sur nos tounes, en plus de réaliser."
Cette fois-ci, Page affirme avoir bien appris des erreurs commises dans le passé, notamment de la rupture de stock du célébré album homonyme de 2006, initialement pressé sur vinyle à quelques exemplaires. "On a mis toute la machine en marche. À Ottawa, c’est Kelp Records qui nous soutient, on a aussi l’appui de Saved By Vinyl de Calgary et on s’est déniché une compagnie de relations de presse. Les critiques sont super positives; ça devrait faire voyager le disque un peu. Bien honnêtement, nous savions que Campista Socialista était attendu, du moins, à un point de vue local, c’est aussi la raison de ces cinq années entre les deux albums. On a déjà plusieurs chansons en banque, alors on devrait être en mesure de sortir le prochain Camp Radio bientôt. Pas dans cinq ans."