The New Cities : Version 2.0
Musique

The New Cities : Version 2.0

Après avoir présenté Kill the Lights à travers tout le pays en première partie d’Avril Lavigne, la formation d’origine trifluvienne The New Cities revient à la maison pour y promouvoir son dernier opus. Entrevue légèrement teintée de chauvinisme avec David Brown.

"Vous êtes en ligne." C’est la relationniste de Sony Music qui s’occupe de la liaison téléphonique pour l’entrevue avec le chanteur du groupe The New Cities. Hé ben, c’est du sérieux. Ils en ont mangé des croûtes, ceux qui se font encore surnommer "les p’tits gars de Trois-Rivières", même s’ils habitent désormais presque tous à Montréal. "Musicalement et artistiquement, la scène musicale montréalaise est plus intéressante", avoue David Brown. "Mais on n’est pas super loin. Nos chums d’enfance et nos parents sont à Trois-Rivières. Et on va encore faire notre tour au Nord-Ouest ou au Gambrinus", raconte la tête d’affiche du groupe. Parlant de tête, la sienne ne semble pas avoir pris des proportions trop disproportionnées depuis qu’il a foulé les planches des plus gros amphithéâtres au pays. Tant mieux.

Plus qu’une analogie avec ce qu’ils ont vécu dans l’industrie musicale au cours des dernières années, le titre de leur deuxième album lancé à l’automne est, dixit David Brown, un statement. "Pour Lost in City Lights, on arrivait à Toronto, on signait avec Sony, et il y avait un côté très étourdissant à tout ça. Kill the Lights représente plutôt ce qu’on a appris depuis. Au moment où on ferme les lumières, il y a un party, un show qui commence", illustre-t-il.

Un show qui se veut justement un peu plus sobre sur le plan de l’éclairage, au grand bonheur des épileptiques. "Fini les stroboscopes! rigole le frontman. On s’est calmés à ce niveau-là. Mais reste que c’est quand même éclaté."

Pop désintox

Au dire du leader, c’est en version un peu plus "2.0" que la formation nous revient. Plus simple, plus accessible… plus pop? Oui. Pop. "On deale assez bien avec ça. On l’accepte. Y’a des gens qui disent: "Le pop, c’est simple. C’est prendre le highway." Mais on perçoit ça différemment. On aime ça", assure-t-il.

Après Simple Plan, Hedley, et leurs nombreuses émules pop-rock, le genre ne commence-t-il pas à être légèrement éculé? "Je ne pense pas que ce soit fini, au contraire. Au Canada, il n’y a pas tant de groupes, donc on entend toujours parler des mêmes. Ici, la scène n’est pas saturée. Puis tout le monde a sa sauce."

Et la sauce New Cities est de plus en plus électro. "On y a toujours touché. Avant, on était un peu plus indie-pop, mais on était rendus là. Même avec Greig Nori (NDLR: le réalisateur de Lost in City Lights), on avait des talks comme quoi ce serait intéressant d’avoir plus d’électro", raconte-t-il.

Au-delà de l’évolution musicale, il y a aussi la réalité qui rattrape le sextuor. "Il y a de plus en plus de musique électronique à la radio. Pour les bands qui ont juste de la guitare, c’est plus dur. Nous, notre avantage, c’est qu’on a deux claviéristes", soulève-t-il. "Y’a un marché, y’a des courants. Tu ne veux pas être le frustré qui ne suit pas. Y’a une réalité et on ne peut pas lui tourner le dos", explique celui qui aurait tout de même aimé "crinquer" un peu plus les guitares. "Mais en live, ça se replace."

ooo

C’est le trio pop-punk francophone Kamakazi qui réchauffera la foule en première partie du groupe The New Cities. La formation vient de faire paraître son deuxième album, intitulé Rien à cacher, et souhaite transmettre son énergie débordante au public. Kamakazi, c’est des mélodies accrocheuses, des paroles teintées d’humour auxquelles on peut facilement s’identifier, et des guitares qui convaincront même le plus dur des rockers.