Bilan concerts québécois : Sans demi-mesure
L’année 2011 a été ponctuée de riffs percutants, de poésie, de guitare acoustique et d’accords au piano. La musique se porte bien au Québec et la diversité était au rendez-vous. Voici le résumé d’un millésime où un groupe rock s’est imposé.
Galaxie
s’est imposé tel un blitzkrieg cette année, et Olivier Langevin est resté fidèle à sa réputation de bête de scène. Lorsqu’il dresse le bilan de l’année 2011, il constate rapidement que sa raison de vivre, c’est le show. « C’est la tournée de Galaxie qui m’a le plus marqué cette année, constate-t-il. On a eu une belle attention de la part des médias et le Polaris nous a donné de la visibilité aussi. Le monde a suivi! Lorsque tu montes sur scène et que tu constates que les gens connaissent déjà les nouvelles tounes, c’est bon signe et c’est un bon feeling. C’est l’une des plus belles tournées que j’ai faites jusqu’à maintenant dans ma carrière. »
« Avec Pierre Fortin [batterie], on a beaucoup discuté sur ce que devrait être ce nouveau spectacle, se rappelle-t-il. Je voulais fesser fort avec le disque et le show. On a remporté notre pari et on a réussi à créer une belle ambiance sur scène. En gros, ça se résume à faire ce qui te tente. Dans ces conditions, le public se retrouve en face de musiciens heureux qui s’éclatent. On n’a pas raté notre coup, la vibe a toujours été bonne. L’objectif, c’était d’avoir du fun pis on en a eu, that’s it, that’s all! »
Quelques artistes ont aussi retenu l’attention du musicien qui planche à titre de réalisateur, entre autres aux côtés de Mara Tremblay (Tu m’intimides) et Vincent Vallières (Le monde tourne fort). « L’album de Lykke Li [Wounded Rhymes] m’a surpris cette année et j’ai bien aimé le côté rétro de ce disque. Récemment, je me suis attardé au groupe français The Do et à son album Both Ways Open Jaws. Celui-là, c’est plus inégal, mais quelques pièces sont vraiment inventives et originales. »
« Pour ce qui est du Québec, je porte mon choix sur l’album de Philippe B Variations fantômes. C’est un chef-d’oeuvre et c’est touchant. Je pense aussi au groupe punk Duchess Says [In a Fung Day T!], avec qui j’ai joué cette année au FME en Abitibi-Témiscamingue. Ce band est tripant à voir jouer et il a une énergie contagieuse. Un très bon show. »
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No 1: Galaxie, Théâtre Petit Champlain, 3 juin
Galaxie n’avait plus son 500, mais son troisième album, Tigre et diesel, lancé en février 2011, ne manquait pas de mordant. Olivier Langevin a mené son band à autre niveau avec cette production marquée par les hits accrocheurs Piste 01 et Camouflar tout en peaufinant une mise en scène choc pour le premier spectacle du groupe à Québec. Une présence remarquée au gala du prix Polaris a suivi et les trois nominations à l’ADISQ ont confirmé le talent brut de cette formation. Le GAMIQ, lui, allait clore le chapitre des récompenses en décernant quatre prix à Galaxie, dont celui d’artiste de l’année. Un chapitre exceptionnel dans l’histoire du groupe, et notre spectacle québécois de l’année.
No 2: Pierre Lapointe, Grand Théâtre, 23 février
No 3: Mara Tremblay, Théâtre Petit Champlain, 1er avril
No 4: Jérôme Minière, Théâtre Petit Champlain, 11 février
No 5: Richard Séguin, Théâtre Petit Champlain, 27 octobre