Fabiola chante Weill et Gershwin : Cabaret symphonique
À peine deux mois après avoir donné la vie, la chanteuse Fabiola Toupin remonte sur la scène par le grand escalier, avec l’Orchestre symphonique de Trois-Rivières.
Marjolaine Arcand
Lorsqu’elle a lancé son album Quand l’amour bascule en 2010, Fabiola Toupin était loin de penser que tout culbuterait autant. En spectacle, elle disait même: "L’amour a tellement basculé dans ma vie qu’il a transformé mon corps en berceau." Pourtant, la Trifluvienne est bien loin de se sentir déstabilisée. Au contraire, elle semble plus ancrée que jamais. "Ça fait du bien que la vie tourne autour de quelqu’un d’autre. C’est tellement sain. Quand tu fais de la scène, les projecteurs sont toujours tournés vers toi", note-t-elle.
Si les nouvelles mamans ont parfois de la difficulté à retourner au boulot, ce n’est certainement pas le cas de Fabiola Toupin. "C’est grandiose!" s’exclame-t-elle à propos du concert à venir avec l’OSTR. "J’ai très, très hâte! C’est un grand privilège de travailler avec Jacques Lacombe. Il est gentil, accessible et ouvert." Sa dernière collaboration avec l’orchestre remonte à 2007, avec le concert Piaf en symphonie.
Cette fois, le programme sera consacré aux compositeurs Kurt Weill et George Gershwin, renommés pour leurs comédies musicales produites à Broadway. Sous la direction de maestro Lacombe, qui l’accompagnera également au piano, la chanteuse interprétera 11 pièces, dont les légendaires My Ship, Alabama Song, The Man I Love et Summertime. "Il y a beaucoup de pièces qui ont un caractère très cabaret, très Broadway, et d’autres qui sont plus bar jazz, très feutrées." Celle qui donne habituellement dans la chanson française se sent très à l’aise dans ce genre un peu plus théâtral. "Je pense que la revue musicale T’estimo m’aura permis de me redécouvrir dans un répertoire que je n’aurais jamais abordé", souligne-t-elle en mentionnant que l’OSTR sort aussi de ses sentiers habituels en présentant des chansons plus pop. L’orchestre se garde également des moments sans la chanteuse pour faire découvrir au public des pièces aux couleurs plus orchestrales.
Le concert se veut très large public. Autant pour les amateurs de comédies musicales, de jazz que d’orchestres. "Ce n’est pas de la musique intellectuelle. C’est tellement de belles mélodies. C’est extrêmement romantique." Même le petit Benjamin, âgé de quelques semaines, ira voir chanter sa maman. "Il aime la musique. Je pense qu’il va trouver ça agréable… ou qu’il va dormir!" rigole-t-elle.