David Usher : Entrevue 101
Entrevue confuse avec l’ex-leader de la formation Moist, le sacrément sympathique David Usher.
On nous avait rassuré en nous disant que David Usher était apte à donner une entrevue dans la langue de Molière. Toutefois, les choses se corsent parfois au téléphone. De plus, ajoutez à ça un bel accent du Saguenay-Lac-Saint-Jean et le degré de difficulté s’en trouve encore plus élevé. Enfin, gardez en tête que l’auteur de ces lignes s’exprime dans le plus mauvais des anglais qui puissent exister et vous obtiendrez cette entrevue avec deux gars qui aimeraient tant se parler et qui donnent leur maximum afin de se comprendre.
Voir: J’ai souvenir d’un concert que tu avais donné à Chicoutimi il y a deux ans où un membre du public avait même remplacé une de tes cordes de guitare pendant une chanson. Aura-t-on droit encore à un spectacle aussi intime?
David Usher: "Il y aura un autre guitariste avec moi et quelqu’un aux percussions et les nouvelles chansons. Nous avons terminé l’enregistrement du nouveau disque et nous en sommes à l’étape des mix finaux."
(Dérouté) Euh… oui, donc est-ce qu’on ne trouvera que du contenu original sur ce nouveau disque?
"Oui, ce sont toutes des chansons originales et aussi, je pense qu’il y aura plus de chansons en français."
(Sentant reprendre le contrôle de l’entrevue) Est-ce que tu écris toi-même les chansons en français ou tu as de l’aide?
"J’écris les chansons directement en anglais et mes amis traduisent la chanson pour moi. Ensuite, je pratique et je pratique. Aussi, je travaille avec le producteur Fred St-Gelais, car il est agréable et il comprend les paroles."
(Après trois reformulations de plus en plus chaotiques de la question) Qu’est-ce qui t’a motivé à chanter en français?
"J’habite à Montréal depuis quatre ans et toutes mes filles vont à l’école en français et elles parlent très bien cette langue. Aussi, j’habite dans un quartier français."
(Se laissant habiter par l’improvisation) Après avoir demeuré en Angleterre et en Thaïlande, c’était logique de venir rester au Québec.
"Oui. J’aime le Québec car c’est différent. C’est un endroit très profitable pour les artistes. C’est inspirant. Et en plus, là où je demeure, il y a plein d’amis autour de moi avec qui j’aime collaborer. Et beaucoup de choses où… (inaudible). "
(De retour à la case départ de la confusion) Oui…
(Tentative désespérée de savoir ce que David Usher pense de la situation actuelle quant au virage à droite du gouvernement fédéral étant donné que le chanteur a fait ses études en sciences politiques et qu’il est un grand militant du mouvement Amnistie internationale. L’auteur de ces lignes s’essaie même à reformuler sa question en anglais et s’autohumilie comme jamais.)
Les deux dernières minutes de l’entrevue auront porté sur la sortie du prochain disque de David Usher. On devrait en entendre un premier extrait à la fin février.
Bref, David Usher est d’une patience et d’une générosité pas possibles. Et ses concerts sont à son image. Respect.