Patrice Michaud : Entendu au Centre d'art de Richmond
Musique

Patrice Michaud : Entendu au Centre d’art de Richmond

"Lorsqu’on écrit une chanson d’amour, on sait que ça a été fait avant!" C’est donc en connaissance de cause que Patrice Michaud fait son chemin dans un genre dominant, soit la chanson québécoise folk-pop, celle qui met l’accent sur les textes. Au-delà de l’amour, le Gaspésien y raconte un quotidien magnifié (poésie oblige) avec un engageant souci du détail (objets, petits gestes…). On le sent près du "vrai monde", un peu comme Mario Peluso (duquel on s’ennuie).

Parlant d’accent, difficile d’éviter d’autres comparaisons, comme celles avec Kevin Parent ou Okoumé (même si les Painchaud viennent des Îles-de-la-Madeleine!). Mais avec un seul disque, Michaud présente une étonnante carrure de vétéran. Par son aisance scénique, c’est plutôt lui qui pourrait faire ombrage à ses prédécesseurs.

À Richmond, l’auteur-compositeur a offert un concert d’une qualité exceptionnelle; une belle surprise en ce qui me concerne. Il a débuté avec quelques valeurs sûres de son album Le triangle des Bermudes (il sait tirer les ficelles pour obtenir des refrains qui chantent), une étonnante reprise bluesée d’Iron Maiden est venue remuer tout un chacun (même le septuagénaire assis juste en avant de moi), et des histoires, racontées avec humour et répartie, ont ponctué la suite des choses. En poste depuis quelques jours, Annie Vincent, nouvelle directrice générale du Centre d’art, entame son mandat sur une bien belle promesse.

Notez que Patrice Michaud sera de retour en Estrie le 13 avril à Waterloo, le 14 à Saint-Camille et le 21 à Sherbrooke (au Boquébière).