Theophilus London : London beat
Theophilus London est déjà de retour… mais avec de nouveaux morceaux et un nouveau spectacle.
Il n’est pas de Londres mais de Brooklyn. Actif depuis 2007, Theophilus London a rapidement attiré l’attention grâce à une série de mixtapes révélant une approche assez éclatée du hip-hop, genre auquel il intègre toutes sortes d’influences, de la pop sucrée à l’alternatif, en passant par l’électro, la house, le soul et le R&B. De Kraftwerk à Prince, de Whitney Houston à TVOTR, de Jacko aux Smiths…
Journaliste musical à ses heures, designer de vêtements et chaussures à temps partiel, visiblement très à l’aise avec l’art de se fabriquer une image ou d’adhérer à d’autres (Mountain Dew, Bushmills, Pepsi, Cole Haan, Nike, Bing), ce natif de Trinidad possède un certain savoir-faire pour tracer son chemin dans l’épineux milieu du disque, et un carnet d’adresses bien rempli aussi. Ses collaborations avec Dave Sitek de TVOTR qui a réalisé son récent album Timez Are Weird These Days, Mark Ronson et Sam Sparro (le projet Chauffeur), Simian Mobile Disco, Amadou et Mariam, Sara Quin (Tegan & Sara) et Damon Albarn en sont quelques preuves.
Sellout pour certains, malin pour d’autres, Theophilus London vise grand et ratisse large. "Il faut se faire voir et entendre partout, sous toutes sortes de formes et sur toutes les plateformes. C’est une des meilleures façons de se faire un nom dans le milieu de la musique aujourd’hui", affirme sans ambages le jeune chanteur/rappeur de 24 ans. "Bien comprendre comment ça fonctionne avec Internet est essentiel. Il faut savoir se réinventer rapidement."
Fidèle à ses principes de marketing pop 2.0, le prolifique artiste/businessman/jet-setter n’a pas tardé à se lancer dans une suite à Timez Are Weird These Days avec une version remixée et transfigurée intitulée… Timez Are Weird These Nights. "Timez Are Weird These Days est un disque que tu peux écouter chez toi dans ton salon, le jour, alors que …These Nights sera un disque de nuit, pour les clubs. J’ai voulu faire un album pour les DJ", révèle le chanteur lors d’un arrêt à Orlando pour sa tournée Tour de Roses qui se terminera à Montréal.
Même si l’album ne sera pas en vente avant la mi-mars, son spectacle dévoile plusieurs des versions remixées ainsi que de toutes nouvelles pièces et des réinterprétations d’autres moins récentes. Pour Theophilus London, la scène est une sorte de laboratoire où il se permet d’explorer selon ses humeurs et l’ambiance générale. "Ce n’est pas le même concert que celui que j’ai présenté à Montréal l’été dernier; ce ne sont pas tout à fait les mêmes musiciens et ce ne sont pas les mêmes chansons, mais ce sera la même super ambiance!"