Elephant Stone : Gelé comme Babar
Ex-High Dials, le multi-instrumentiste montréalais Rishi Dhir parcourt le monde avec son plus récent projet Elephant Stone.
Actif au sein de la scène musicale indépendante montréalaise dès son jeune âge avec The Datsons – qui deviendront vite The High Dials -, Rishi Dhir a toujours été pourvoyeur d’un rock groovy et acidulé, celui qui se distingue par ses harmonies et la puissance des accords joués sur une Rickenbacker. Une fois les Dials sur la touche, le chanteur multi-instrumentiste a fondé Elephant Stone au milieu des années 2000 pour lancer deux excellents disques pop rock psychédéliques, The Seven Seas et le maxi The Glass Box EP. Le groupe multiplie depuis les tournées européennes et américaines.
Voir: Comment arrivez-vous à obtenir du succès à l’international alors que vous ne jouissez d’aucune machine promotionnelle d’importance?
Dhir: "Je crois que la réputation des High Dials et nos tournées avec Brian Jonestown Massacre, The Black Angels et The Soundtrack of Our Lives ont certainement contribué à attirer l’attention sur le groupe. Notre ascension se fait tout de même naturellement. Je suis quelqu’un de très appliqué. Partir en tournée en Europe était mon but et nous y sommes arrivés."
Par rapport à ce qui se passe là-bas pour Elephant Stone, considérez-vous que le groupe, comme les High Dials à l’époque, est sous-estimé à Montréal?
"Non. La scène montréalaise est bourrée de talent, il y a tellement de bons groupes. Les High Dials y jouissaient d’une bonne réputation même si nos efforts portaient surtout sur le développement de notre carrière à l’extérieur du Québec. C’est un peu la même chose avec Elephant Stone. J’ai tendance à toujours vouloir ce qui paraît hors de ma portée, mais pas impossible non plus. Montréal est un excellent incubateur de groupes."
Vous travaillez sur du nouveau matériel. Dans quelle direction musicale vous orientez-vous?
"Sur The Seven Seas, mes intentions étaient de creuser davantage dans l’"hindie rock" sans pour autant perdre l’esprit pop du projet. Pour The Glass Box, je cherchais à raffiner mon sens de l’écriture, à ramener mes chansons à l’essentiel. Nos nouvelles pièces sont encore plus directes, plus pop et livrées avec plus de confiance. Je cherche vraiment à définir l’identité du groupe. Notre spécificité ne vient pas seulement de notre utilisation du sitar. D’ailleurs, je souhaite maintenant incorporer à notre son des arrangements de dilruba (croisement entre le sitar et la vièle) ainsi que des chants inspirés par la musique hindoustanie plus classique."