Simon Kingsbury : Nu comme un ver
Celui qu’on a connu comme la voix du groupe rock Lac Estion présente son projet solo. Laborieuse mise à nu? Simon Kingsbury répond à la question.
Marjolaine Arcand
Photo : Alex Nadeau-Farley
"Là, je suis à nu, et pourtant je me trouve laid d’avoir tout dit, d’avoir tout fait", chante Simon Kingsbury dans T’es belle comme un coeur.
Dans la réalité, après avoir "tout dit et tout fait" pour en arriver à sa première galette solo, l’auteur-compositeur-interprète ne semble pas se trouver aussi laid que dans sa chanson, même s’il avoue être de nature assez critique. En fait, il est plutôt satisfait du résultat final, subventionné par le projet Jeunes volontaires.
"C’était un défi que je me lançais. J’ai adoré ça, même si de temps en temps, c’était difficile. Des fois, j’avais le goût de garrocher ma guitare dans le mur." Chose qu’il n’a apparemment pas faite puisqu’il a sorti son maxi de six chansons en novembre dernier.
C’est dans un folk "quand même rock", et sur des textes directs, assez crus qu’il chante ce qu’il vit et vit ce qu’il chante. "Vu que c’est mes trucs perso à moi, je pense que c’est plus facile", raconte l’autodidacte en faisant référence à la période où il n’était qu’interprète.
Sur cet album éponyme, il est accompagné par Jonathan Charette (claviers, guitare électrique, percussions, voix), Pierre Alexandre (basse, guitare électrique, percussions) et Charles Blondeau (batterie, percussions, voix), à qui il attribue une grande partie du mérite. "Je me vois encore avec un band. Je parle encore au "on". Mes musiciens sont mes amis et sans eux, je ne pense pas que les tounes auraient levé."
Parce que oui, sa musique lève, et les bonnes critiques aussi. "Ça fait du bien. Ça me donne envie de pousser mes limites." D’ailleurs, le musicien recommence déjà à gratouiller ses cordes pour un prochain album, qui se voudra possiblement plus doux.
En attendant, celui qui est actuellement un chouchou des Francouvertes 2012 profite du plaisir de la scène. "Avec les gars, on a du fun. Il y a une belle chimie et on essaie de faire vivre ça au monde." À l’extérieur de la métropole, il tourne plutôt en duo, avec Jonathan Charette. "C’est plus low-fi, un peu à la Fred Fortin homme-orchestre." Et c’est dans cette formule plus intime qu’il sera de passage à Victoriaville.
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Mauves
C’est la formation Mauves qui partagera les planches du Vieux Saint-Pierre avec Simon Kingsbury. Le quatuor de Limoilou a lancé son album Cinéma Plymouth l’automne dernier et voici la critique de Voir.