Alex Nevsky : De l’un à l’autre
Alex Nevsky profite de cette fin de tournée pour réfléchir à la suite. Un exercice éclairant pour l’artiste, qui jongle déjà avec de nouvelles inspirations.
Cela fait déjà deux ans que l’album De lune à l’aube est sorti et qu’Alex Nevsky sillonne le Québec en tournée. Un Québec qu’il a appris à connaître et dont les différents paysages se bousculent encore dans sa tête. L’artiste se tient occupé et prévoit même une petite tournée en Ontario à l’automne. Mais surtout, il réfléchit sur sa démarche artistique et tente de cerner ce que deviendra son deuxième album. Un nouveau chapitre qu’il souhaite nous offrir l’hiver prochain. "Je n’attendrai pas trois ans avant d’entrer en studio, précise-t-il. J’ai eu le temps d’écrire pendant cette tournée, et lorsque j’aurai l’impression d’avoir ce qu’il me faut, je vais le faire."
Déjà trois nouvelles compositions font partie du spectacle et Nevsky s’amuse avec elles, tout en se brassant la cage afin de sortir de sa zone de confort. Autocritique, il se donne le temps d’explorer et cultive son petit laboratoire intérieur. "Je suis capable d’en faire, des belles petites images et des rimes faciles. Mais je veux creuser plus loin que ça. J’aime bien la chanson pop, et j’adore m’éclater sur scène et faire sourire. Ce côté de moi va toujours s’exprimer. Mais c’est possible aussi de faire une pop plus chargée."
Pas de recette "pop claviers" à l’horizon pour ces nouvelles compositions qui font leur chemin. L’artiste, qui remarque une attirance pour les sonorités des années 80 dans l’arène musicale québécoise ces temps-ci, a décidé d’y aller avec des sonorités moins synthétiques. "Je peux aller dans le fantasme mélo-pop français, d’autres fois avec un simple folk guitare-voix. Avec Yann [Perreau], pour De lune à l’aube, notre idée de départ était claire: on voulait travailler avec des arrangements simples. C’était presque minimal comme production. Pour la suite, je serai moins éclectique. Je fais bouillir tout ça dans ma tête en ce moment!"
Et les thèmes, eux, se bousculent dans sa tête de romantique. Sans carburer à la nostalgie, l’auteur et sa plume aiment bien réveiller ces sentiments forts qui marquent parfois la jeunesse. "Pour certains, la jeunesse, c’est un bassin de souvenirs où tu puises à l’infini dans la tristesse. Pour d’autres, ce sera complètement l’inverse, ou même nostalgique. Je ne suis pas un David Jalbert. Je ne pourrais pas écrire une chanson qui s’appellerait Souvenirs d’enfance, par exemple. J’en suis incapable. J’aime plutôt réveiller un souffle, me dire que c’est encore vivant. C’est le genre d’énergie qui m’anime."