Hey Ocean! : Pop fait maison
Hey Ocean! surfe sur Big Blue Wave, un nouveau maxi qui nous livre quelques secrets de son prochain album. Le trio a fait quelques vagues pour conclure cet exercice qui devrait surprendre.
Voici un trio qui a fait jaser ces dernières années sur la côte ouest et en Ontario. Un peu moins ici, le groupe de Vancouver Hey Ocean! n’ayant pu nous rendre que quelques visites espacées en compagnie d’autres artistes de la scène indie. Depuis la sortie de l’album It’s Easier to Be Somebody Else en 2008, la formation a eu tout le temps de sillonner le pays, un petit marathon qui s’est échelonné sur près de deux ans et qui a attiré l’attention de la multinationale Universal Music. Avec un nouveau contrat de disque en poche, la carrière du groupe vient de prendre un nouvel élan.
Avant d’avoir en main la suite discographique, on doit se contenter d’un nouveau EP, Big Blue Wave, sorti l’année dernière. Alors que le trio, composé de David Beckingham (guitare), de David Vertesi (bassiste, guitariste) et de la chanteuse Ashleigh Ball, aimait colorer sa pop de jazz, de folk et de funk, le voici maintenant qui endosse une esthétique axée sur les claviers et beaucoup moins acoustique. Une nouvelle direction qu’Ashleigh Ball explique par les nombreuses tournées que la formation a additionnées au fil des ans.
"On reçoit toujours d’excellents commentaires après nos spectacles, constate Ashleigh Ball. Les gens aiment notre côté énergique et éclaté, très pop. Mais l’album It’s Easier to Be Somebody Else [réalisé en compagnie de Jose Miguel Contreras] ne semblait plus correspondre à cette réalité. C’est très "live off the floor" et nous voulions passer à autre chose. L’idée de faire un album "classic pop" est devenue notre nouvel objectif. C’est différent, mais nous voulions pousser cette formule au maximum."
Et l’attente continue depuis la sortie de ce hors-d’oeuvre. Le groupe a même décidé de revenir à Vancouver pour revisiter le travail entamé lors d’une première étape à Toronto plus ou moins concluante. "C’est long, je sais! acquiesce-t-elle. Mais en revenant à Vancouver, on a eu le recul nécessaire pour reprendre le travail dans un contexte plus sain. David [Vertesi] a supervisé la réalisation et nous avons fait appel à un ingénieur du son que nous connaissons bien pour conclure l’exercice. À Toronto, ça n’allait nulle part, et il n’était pas question de sortir un nouveau disque seulement pour respecter une échéance. Maintenant, on est sur la bonne voie!"