Murray Perahia : Puriste dans l'âme
Musique

Murray Perahia : Puriste dans l’âme

Le pianiste Murray Perahia ne mise pas sur la flamboyance, il expose avec circonspection le travail d’un compositeur et mise sur son unicité. Avec la Suite française n° 5 de Bach et l’opus 90 de Beethoven, il était difficile de juger, mais lorsque les quatre pièces de Brahms de l’opus 119 (intermezzos et rhapsodie) se sont fait entendre, on ne pouvait remettre en question tout le respect que voue l’interprète à la partition et à l’esprit de l’ère romantique. Même constat avec la sonate de Schubert (D.664), où Perahia revendique une esthétique limpide et chatoyante. Le programme était judicieux, et après ce chassé-croisé de Bach à Brahms (et de Beethoven à Schubert), Chopin est apparu avec volupté. Sans compromis, le puriste était à l’oeuvre.