Nneka : Soul nigérian
Olivier Robillard-Laveaux
La musicienne nigériane la plus connue mondialement depuis Fela Kuti? Voilà le titre auquel prétend Nneka, une chanteuse germano-nigériane à l’assaut de la planète world avec son riche alliage de R&B, de reggae, de hip-hop et d’afrobeat. Prenez un peu de Bob Marley, de Nina Simone et d’Erykah Badu. Brassez le tout en ajoutant une pointe de modernisme provenant de la scène électronique de Hambourg où la belle a aussi port d’attache, et vous aurez une bonne idée de ce qui vous attend le samedi 24 mars au Cabaret du Mile End. Mais puisqu’il faudra jouer des coudes pour assister au concert qui affiche déjà complet, vous pouvez toujours vous rabattre sur son plus récent disque, l’excellent Soul Is Heavy paru il y a quelques semaines au Canada.
À la première écoute de son plus récent »Soul is heavy », ça sonne assez proche de ce que fait une autre germano-nigériane, la belle Ayo. Voix sirupeuse et un tantinet nasillarde, inflexions africaines infusées de soul et de R& B, mâtinées d’arrangements pop, à quoi on additionne une forme de marketing (comme naguère pour Sade ou Grace Jones), misant sur la beauté et l’élégance de la demoiselle. Bref, agréable et très digeste mais rien pour redéfinir le genre ou le propulser quelques bornes plus loin.