Speakers : Poésie des temps modernes
Le Centre culturel Pauline-Julien ouvre ses haut-parleurs pour faire connaître le slam et la poésie performée. On écoute ce que l’organisateur Dany Carpentier a à dire sur le sujet.
Après Semi-automatique et Brasse-kamarad, les concepteurs Dany Carpentier, Sébastien Dulude et Olivier Letarte renchérissent avec l’événement de slam, poésie et performances Speakers, où la parole sera à l’honneur.
"Les mots priment, car ils permettent d’avoir l’impact le plus direct possible", explique le rappeur Dany Carpentier. Pour l’occasion, celui qui se fait aussi appeler Naïd portera plutôt son chapeau de slameur. "Le rappeur est un peu pris dans la musique, dans le carcan du rythme, et doit suivre un beat. Le slam est plus percutant. Ce sont les mots et le message qui priment", clame-t-il.
Les organisateurs ont voulu offrir une belle variété d’artistes, qui devront parfois sortir de leur zone de confort. "Il y en a pour qui le défi est plus grand que d’autres." Par exemple, la chanteuse du groupe mauricien BradyCardie, Martine Rochefort, qui donne habituellement dans la musique du monde, offrira cette fois ses compositions vocale sur du breakbeat. Outre les slameurs Bérékyah, Mario Cholette et Monk-e, on verra entre autres les musiciens et chanteurs Griot et Apostrophe’, le percussionniste Basile Seni, le duo théâtral Farandole érectile, composé de Cindy Rousseau et Luc Kenline, ainsi que le poète performeur Sébastien Dulude. Les membres du trio vocal Triaz seront chargés de l’animation, qui sera entièrement chantée.
"C’est rare que plusieurs artistes s’investissent dans le même projet. Le but est de faire vivre quelque chose de différent au public trifluvien. C’est une occasion unique de voir tout ce monde-là rassemblé", assure l’organisateur en mentionnant que la soirée sort du cadre compétitif habituel des événements de slam. "Il n’y aura pas de vainqueur, excepté les spectateurs."
Malgré son nom anglophone, Speakers s’arrime à la Francofête 2012, qui célèbre annuellement la volonté et le plaisir de vivre en français. Un souhait qui se rapproche de la volonté des concepteurs, qui font la promotion du plaisir et de la nécessité de vivre en poésie. "C’était naturel de s’y associer. On aime les mots. C’est ce qui unit les francophones", explique le slameur.