Louise Bessette : Sacré programme!
La SMCQ salue les 30 ans de carrière de la pianiste Louise Bessette en la plaçant sous les projecteurs pour trois concerts… le même jour! Intense!
C’était en janvier 1982. Une toute jeune Louise Bessette participait à son premier concert avec la Société de musique contemporaine du Québec (SMCQ). Elle était déjà bardée de prix à cette époque, et allait ajouter à son palmarès le Premier prix du Concours international de musique contemporaine de Saint-Germain-en-Laye (1986), le Premier prix et le Prix spécial de piano du Concours international Gaudeamus pour la musique contemporaine (Rotterdam, 1989), sans oublier le Prix Flandre-Québec (1991) reconnaissant son apport à la musique contemporaine. "Personnalité de la semaine" (1986) ou "Femme de l’année" (1989), peu d’honneurs lui ont échappé.
On pourra goûter le talent de Louise Bessette dans toutes ses expressions lors d’un triple concert, présenté par la SMCQ, qui démarre en lion à 14h avec quatre créations! L’ensemble ARTefact (Arianna Warsaw-Fan [violon], Yegor Dyachkov [violoncelle] et Simon Aldrich [clarinette] entourant la pianiste) nous permettra alors de découvrir des musiques de Serge Arcuri et Michael Oesterle, tandis que Louise Bessette jouera seule la pièce écrite pour elle par Michel Boivin; le violoniste Frédéric Bednarz la rejoindra pour interpréter les City Songs d’Ana Sokolovic.
Louise Bessette sera seule pour le deuxième concert, qui fera d’abord entendre la méditative Suite no 9, Ttai, de Giacinto Scelsi, une oeuvre que la pianiste a enregistrée pour le premier disque, paru en 2000, de la série que l’étiquette américaine Mode Records consacre au compositeur. Elle conclura ce concert avec une autre grande oeuvre pour piano solo: Les planètes, de Walter Boudreau, que l’on entendra pour la troisième fois seulement à Montréal depuis sa création en 1998.
La conclusion de ce marathon sera épique! Le pianiste britannique Peter Hill rejoindra alors Louise Bessette pour interpréter à deux pianos les Visions de l’Amen d’un compositeur très cher aux deux interprètes, Olivier Messiaen; enfin, c’est avec rien de moins que Le sacre du printemps de Stravinski que les deux pianistes fermeront le bal. La salle est petite… faites vite!