Mehdi Hammad : Le long chemin
Sur le point d’entamer l’enregistrement du second album du Mehdi Cayenne Club, son leader Mehdi Hammad fait le point sur le chemin parcouru.
"Y a une relation avec la créativité qui est importante, affirme d’emblée Mehdi Hammad. Il faut que tu aies le courage de regarder tout ce qui se fait, de façon humble. Sinon, c’est facile de se satisfaire de ce qu’on fait, de s’autosatisfaire."
Depuis la parution de Luminata, premier album sur étiquette E-Tron (FET.NAT, Ferriswheel) en janvier 2011, le Mehdi Cayenne Club a bourlingué son rock indé politisé un peu partout, dont récemment auprès de la faune montréalaise lors du concours de relève musicale Les Francouvertes. Un passage duquel Hammad retient ceci: "Les avis étaient tellement partagés. Pour chaque "Je déteste!", il y avait un "J’adore!". Donc, ce que le Cayenne Club fait suscite les réactions."
Puis, l’invitation de Francis Cabrel – "Ils m’ont juste appelé, out of the blue", soutient Hamad – à prendre part à une résidence d’écriture en septembre dernier à Asstaffort s’est présentée. "Y avait Grand Corps Malade, Alex Nevsky… Pendant ce temps là-bas, j’ai écrit beaucoup de tounes, ça a mené à beaucoup de perfectionnement. Je me suis rendu compte qu’il y a plusieurs façons d’écrire une chanson ou une pièce musicale."
"Aussi, bien que cette résidence ait été cool, le Cayenne Club, c’est quatre musiciens. On ne peut pas ignorer le fait que Usman Ali Khan, Olivier Fairfield et François Gravel sont tous des artistes, des compositeurs de leur propre côté, qui enrichissent le Cayenne Club de leur individualité."
"En ayant plus d’expérience, je suis davantage capable de sortir de mon propre chemin." De prendre des risques, donc. "Oui. On devient plus conscient de notre façon de travailler, de celle qui va dévoiler notre fibre particulière", conclut-il.