Orange Orange : Sans amertume
La formation Orange Orange vient de traverser une période qui lui a tiré pas mal de jus. Sans amertume, Dom Hamel nous met au parfum.
Les derniers mois ont été assez sombres pour la formation Orange Orange, qui a rompu avec son ancienne maison de disques qui n’avait pas tenu ses engagements. Une relation qui s’est terminée devant les tribunaux. "On a été malchanceux, on n’aurait pas dû signer avec les Disques Star. C’était une mentalité old school des années 90, avec des choses cachées dans les contrats."
Après avoir joué les apprentis avocats-gérants, Dom Hamel et Sabrina Sabotage ont été soulagés d’apprendre l’arrangement à l’amiable de la cause il y a deux semaines. "C’est comme une nouvelle vie. On peut enfin se concentrer sur notre musique. Il y a une nouvelle énergie qui s’empare de nous. On est désormais avec Kartel Music, une super maison de disques jeune et dynamique qui nous a appuyés dans tout ça", raconte le beatboxer.
PUNCH TROPICAL
Le duo a tout de même réussi à créer du positif à partir de cette situation en lançant sa deuxième galette, Tropical Passion, l’automne dernier, en plein coeur de la tempête. "On y parle de ce qu’on a vécu. Ça parle beaucoup d’évasion, c’est un fantasme sur l’ailleurs, et les grooves nous y transportent. C’est pour se purger. C’est à ça que ça sert, la musique! Toute cette histoire a créé de belles chansons", constate Dom Hamel.
Loin d’être lourd, Tropical Passion est plutôt énergique et empreint de fougue, ce qui a permis à OO de percer le marché radiophonique commercial. "C’est super dur d’entrer là, il faut une musique extrêmement formatée. On vient d’un milieu assez flyé et on n’aurait jamais pensé être accueillis à bras ouverts comme ça." Une façon pour la pop de retrouver ses lettres de noblesse? "Oui. Disons qu’on peut être créatif mais juste assez pop pour que ça passe. Et on passe sur la fesse!"
Couple dans la vie comme sur scène, Sabrina Sabotage et Dom Hamel ont aussi tous deux étudié en théâtre. Pas étonnant qu’ils plongent à fond dans la mise en scène lorsqu’ils montent sur les planches. "Techniquement, c’est excessivement complexe. On a réussi à prendre l’espace scénique de 10 personnes même si on n’est que deux. On forme un power duet, un peu comme The White Stripes ou Daft Punk. On est à la fois deux DJ et deux rockers." Ils prennent aussi la peine d’installer une ambiance particulière avec un décor de faux palmiers et font rouler une sélection de diapos tirée des voyages tropicaux des grands-parents de Dom Hamel. "C’est suave et caliente, lance-t-il avec un petit accent de muchacho. Mais c’est pas samba pantoute." Fiou!