Beat Market : Beat en vrac
Les gars de la formation Beat Market donnent dans l’électro rétro-futuriste-japonais. Retour vers le futur avec David "San" Gaudreau.
Beat Market rassemble des disciples fugitifs du temple Miyagi. Ennuyés et blasés par leur mode de vie excessivement zen, les moines musiciens pervertis redéfinissent le Yin et le Yang à travers leur exploration singulière de l’univers musical électro rétro-futuriste-japonais.
Ça, c’est évidemment la version romancée. En vérité (on vous le jure), David Gaudreau, Louis-Joseph Cliche (Misstress Barbara, Creature) et le batteur Maxime Bellavance (Akon, Éric Lapointe, Antoine Gratton) ont reçu en 2010 une bourse de la Société des arts technologiques, qui a mené à la première prestation de Beat Market. Suite à quoi les choses se sont rapidement emballées.
"C’est le premier projet électronique de notre parcours", raconte le bassiste David Gaudreau, en spécifiant que les musiciens de formation cumulent toutefois une vaste expérience professionnelle dans le domaine. "Avant l’électro, on a un bagage plutôt funk. On s’inspire beaucoup de ceux qui réinventent, en faisant du neuf à partir de sonorités rétro. On ratisse large."
RÉTRO-FUTURISTE-JAPONAIS
"Le rétro-futuriste-japonais, c’est un prétexte pour "entertainer"." Tantôt en duo ou en trio, selon les circonstances, ils s’éclatent sur des claviers. Un paquet de claviers. Et sur une panoplie d’instruments vintage analogues "made in Japan". Une inspiration nipponne qui se décline d’ailleurs jusqu’aux éléments vestimentaires ramenés d’un voyage au pays du Soleil levant, et qui leur donnent un petit look manga. Voilà pour le côté asiatique de la chose.
Mais la vraie valeur ajoutée de Beat Market réside dans ses visuels accrocheurs. "On jumelle performance sur scène et emballage esthétique. Ça fait partie du trip." Concrètement, on parle de vêtements de scène munis de fibres optiques, et de stunts, comme des ballons lumineux lorsque le contexte le permet. Un mariage entre l’art et la technologie rendu possible grâce à la compagnie montréalaise ESKI Studio. "C’est des amis d’enfance et la collaboration permet de donner un petit extra du côté de la performance visuelle", explique David Gaudreau.
À surveiller: le groupe prévoit le lancement d’un EP le 17 mai et d’un album l’automne prochain.
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Rétro-tout-court
Au Trou du diable sera jumelée à l’électro rétro-futuriste-japonais de Beat Market une perfo rétro-tout-court de DJ Trikut, qui enchaînera les tubes 80’s le temps d’un saut dans les années fluo.
Une tenue de circonstance est donc plus que suggérée. Sortez votre t-shirt Vuarnet et faites vite pousser votre fameuse moustache à la Tom Selleck. Bien du plaisir – et probablement quelques fous rires – à l’horizon.