Caracol : Passeport en musique
Musique

Caracol : Passeport en musique

Lorsqu’elle pense à la musique, Caracol a les yeux tournés vers le monde. L’artiste a la bougeotte et elle compte s’exporter sans complexe. L’aventure ne fait que commencer.

C’est avec une nouvelle proposition discographique qui fait suite à l’album Blanc mercredi que Caracol (Carole Facal) a décidé de poursuivre sa tournée au Québec. Il y avait déjà ce maxi de six pièces anglophones lancé sur iTunes au mois de mars, et maintenant l’album Shiver (composé des six pièces inédites en question et de quelques-unes en français et en anglais qu’on retrouve aussi sur Blanc mercredi) qui vient de faire son apparition au Canada anglophone et dans quelques pays européens. Même l’Australie serait dans la ligne de mire de l’artiste qui cultive sa bohème musicale aux quatre coins de la planète. Si elle est bien installée en famille au Québec, l’auteure-compositrice-interprète compte bien voyager avec sa musique.

"Le voyage ne m’a jamais fait peur, bien au contraire. Mon père est d’origine uruguayenne et ma mère est suisse, ça fait partie de moi et j’aime me promener. J’écris en français et en anglais, en espagnol aussi, alors pourquoi ne pas offrir cette variation par rapport à Blanc mercredi? Je suis bien au Québec, mais ma musique peut se permettre de voyager et moi aussi!"

C’est d’ailleurs ce qu’elle a fait dernièrement en accompagnant l’artiste de Terre-Neuve Amelia Curran en tournée. Une petite excursion dans les provinces maritimes et une autre dans l’Ouest canadien pour présenter son matériel anglophone et faire un clin d’oeil au ROC, qu’elle compte bien revisiter par la suite. "Au préalable, il n’y avait pas de stratégie précise lorsque je travaillais sur Blanc mercredi. Mais les pièces anglophones s’additionnaient et on a décidé de les faire quand même en studio. Avec Sébastien [Blais-Petit, réalisateur du disque et son partenaire dans la vie], j’ai tout le loisir de travailler comme je veux à la maison. Finalement, les chansons étaient au rendez-vous pour imaginer l’album Shiver."

Reste à voir maintenant si cette nouvelle carte de visite portera fruit. La pop-folk rêveuse et aux traits mélancoliques de Caracol a tout ce qu’il faut pour séduire et la signature vocale de la production est peaufinée avec soin. C’est d’ailleurs cette facette du travail de l’artiste qui pique notre curiosité. Avec un simple procédé de superposition de voix, l’effet est chatoyant et semble se reproduire sur scène sans trop de difficulté. "J’ai encore l’habitude de faire des maquettes toutes simples, indique-t-elle. C’est là qu’on précise ses idées et qu’on essaie certains arrangements. Je ne peux pas me permettre de jouer tous les instruments, alors je me sers de ma voix. Lorsqu’on a écouté ça avec la compagnie de disques [Indica], on a décidé de garder cette couleur, presque artisanale comme tu le dis, pour les versions finales. En spectacle, j’ai la chance d’avoir des musiciens [Manuel Gasse, Justin Allard, Amélie Mandeville et Audrey-Michèle Simard] qui sont de bons chanteurs. Alors je les sollicite et ça se passe en groupe."

Déjà trois albums solos (avec le premier intitulé L’arbre aux parfums) pour Caracol. Reste-t-il encore de la place pour DobaCaracol au programme? "Ça, non. Je ne vois pas comment je pourrais inclure ces chansons, c’est trop différent. Je suis à l’aise avec ce que nous avons fait à l’époque, mais je préfère laisser ce chapitre au rang des souvenirs."