Clément Jacques : Nouvelle vague
Musique

Clément Jacques : Nouvelle vague

Porté par le succès grandissant de son album Le maréographe, Clément Jacques poursuit sa route.

À la fin de l’été 2011, Clément Jacques effectuait un virage francophone avec son album Le maréographe. En moins d’un an, la galette aura conquis de nombreux nouveaux fans et du même coup, certains extraits se seront même taillé un chemin jusqu’aux radios. À cet effet, on pourrait croire que le chanteur d’origine saguenéenne avait un plan bien précis en tête. "Je n’ai pas fait le virage francophone dans une optique mercantile en me disant: "Je vais passer à la radio et je vais faire plus de cash." De toute façon, quand tu commences à penser au cash en faisant de la musique, tu es mal parti! J’ai fait le disque en français parce que c’est venu de même. Je me suis seulement laissé porter par ça."

L’écriture de la pièce Tellement souvent aura donc ouvert le bal pour ce premier voyage francophone de Clément Jacques. On est en droit de se demander si le fait de chanter dans sa langue natale aura fait naître en lui une certaine pudeur lorsqu’il fut temps de coucher sur papier ses textes. "C’est plus quand tu arrives au moment de les chanter devant un public. Je me rappelle avoir chanté mes tounes en anglais devant des anglophones et j’avais le même sentiment que lorsque je chante en français devant des francophones. C’est la confiance de la compréhension du public qui change. Que j’écrive en français ou en anglais, ça vient du fond de moi-même et je ne pense pas avoir mis sur la table des fausses tripes dans mes tounes en anglais. Par contre, quand tu fais des interventions en français entre les tounes et qu’après, tu chantes en anglais, ça crée comme un filtre parce que tu sais que pour les gens devant toi, ce n’est peut-être pas leur réflexe premier d’écouter tes textes en anglais."

Il faut se rappeler que Clément Jacques signait avec l’importante compagnie de disques Audiogram il y a de cela déjà trois ans. On croit souvent à tort qu’un tel contrat est comparable à gagner à la loto, et d’ailleurs, le chanteur s’en amuse. "Des fois, je paierais cher pour être à la place d’autres personnes, mais en même temps, tu as la place que tu as dans la vie. Il y a une part de chance là-dedans, mais aussi une grosse part de travail. Évidemment, je ne peux pas dire que je ne suis pas chanceux." Bien qu’il puisse compter sur une solide équipe afin de l’épauler, Clément ne s’en cache pas, l’industrie du disque a bien changé au cours des dernières années. "Connus ou non, on est tous dans le même bain. À part les académiciens et les artistes qui font un gros coup en vendant 150 000 albums, il faut vraiment se consacrer uniquement à la musique si on veut en vivre. Tous les jours, tu retournes à tes instruments et tu joues dans les bars et tu en manges de la musique. Moi, j’ai fait le choix de me concentrer exclusivement sur mes chansons. J’ai moins d’occasions de jouer, mais je vis bien avec ça."