Festival international de jazz de Montréal : 33 tours de jazz
Célébrant son 33e anniversaire avec le slogan "33 tours de jazz!", le Festival international de jazz de Montréal présente cette année son lot de faces A, mais aussi de faces B à découvrir.
Le jazz… jazz
Commençons par le plat de résistance: le volet 100% jazz du FIJM. Ici, le concert Miles Smiles auquel participeront les Kenny Garrett, Wallace Roney, Darryl Jones, Joey DeFrancesco et Omar Hakim saute tout de suite aux yeux. Même constat pour le concert du Wayne Shorter Quartet, alors que le saxophoniste cumule maintenant plus de 40 ans de carrière. Collaborateur de Miles Davis et Bill Evans, le contrebassiste Ron Carter sera de retour au festival (en trio avec Russell Malone et Donald Vega), tout comme Richard Galliano qui sortira son accordéon pour un survol musical allant de Bach à Piazzolla. Impossible finalement de passer sous silence la présence du chanteur-guitariste John Pizzarelli, qui vient de lancer son nouveau disque Double Exposure (un hommage à quelques figures pop dont Steely Dan, Billy Joel, The Allman Brothers et Elvis Costello), ainsi que celle de Bill Frisell qui rend aussi hommage à la pop, celle de John Lennon, dans le cadre du spectacle All We Are Saying.
Bill Frisell: le 28 juin, au Club Soda
Richard Galliano: le 28 juin, à la Maison symphonique
Wayne Shorter Quartet: le 29 juin, au Théâtre Maisonneuve
Miles Smiles: le 2 juillet, au Théâtre Maisonneuve
Ron Carter Trio: le 2 juillet, au Club Soda
John Pizzarelli: les 6 et 7 juillet, au Club Soda
Le jazz… hors jazz
Le vice-président à la programmation du FIJM, Laurent Saulnier, l’avoue lui-même en entrevue: "La programmation du festival est si éclectique qu’elle devient difficile à décrire." Ainsi, l’événement a bien plus que du jazz à offrir avec la participation de la vedette pop R&B américaine Janelle Monáe et du groupe ska-funk Fishbone. Le festival présentera également le retour de Deltron 3030 formé de Dan The Automator, Del tha Funkee Homosapien et Kid Koala. Pour les plus nostalgiques, les concerts de l’icône folk James Taylor et de la mythique formation expérimentale Tangerine Dream auront des allures d’incontournables. Ajoutons ici les noms de Norah Jones et d’Esperanza Spalding puisque les deux chanteuses s’éloignent de leurs racines jazz sur leurs plus récents disques tout en demeurant accessibles.
Janelle Monáe: le 27 juin, au Métropolis
James Taylor: le 28 juin, à la Salle Wilfrid-Pelletier
Esperanza Spalding: le 29 juin, au Métropolis
Tangerine Dream: le 30 juin, à la Salle Wilfrid-Pelletier
Fishbone: le 1er juillet, à la SAT
Deltron 3030: le 6 juillet, au Métropolis
Norah Jones: le 7 juillet, à la Salle Wilfrid-Pelletier
Les talents locaux
Profiter du pouvoir d’attraction du FIJM pour mettre en valeur les artistes d’ici. Voilà l’un des préceptes qui guident la programmation du festival. Cette année, les spectateurs pourront renouer avec le Montréalais Patrick Watson qui présentera les pièces de son magnifique Adventures In Your Own Backyard dans la Salle Wilfrid-Pelletier. Dans un registre jazz pur, Rémi Bolduc célébrera ses 50 ans lors d’un concert spécial, Ranee Lee rendra hommage à Billie Holiday, Oliver Jones retrouvera le vibraphoniste Peter Appleyard et Lorraine Desmarais évoluera en trio. Les amateurs de folk devraient également inscrire Timber Timbre et The Barr Brothers tout au haut de leur liste de concerts à voir.
The Barr Brothers: le 1er juillet, au Métropolis
Patrick Watson: le 4 juillet, à la Salle Wilfrid-Pelletier
Rémi Bolduc: le 5 juillet, à L’Astral
Oliver Jones: le 5 juillet, au Théâtre Maisonneuve
Timber Timbre: le 6 juillet, au Théâtre Maisonneuve
Ranee Lee: le 7 juillet, à L’Astral
Lorraine Desmarais: le 7 juillet, au Gesù
La série Invitation et les concerts en résidence
Cette année encore, le FIJM invite deux artistes en résidence à qui l’on donne carte blanche pour quatre soirs de suite. D’abord, le prolifique bassiste Stanley Clarke (récipiendaire du prix Miles-Davis l’an dernier) se produira en duo, en quartette et en groupe, mais c’est surtout en trio avec Marcus Miller et Victor Wooten, deux autres maîtres de la basse électrique, qu’il en mettra plein la vue. Le pianiste norvégien Tord Gustavsen aura droit au même traitement, celui-ci ayant choisi de monter sur scène avec son ensemble, en trio, en solo et avec la chanteuse Solveig Slettahjell. Aussi en résidence: Gypsy Roma Urban Balkan Beats (GRUBB), Flamenco Hoy (une ode au flamenco mise en scène par le réalisateur Carlos Saura) et The Devil’s Music: The Life and Blues of Bessie Smith (un musical off Broadway consacré à la légendaire chanteuse).
Stanley Clarke: du 28 juin au 1er juillet, au Théâtre Jean-Duceppe
Flamenco Hoy: du 27 juin au 1er juillet, au Théâtre Maisonneuve
GRUBB: les 28, 29, 30 juin et 2, 3 juillet, au Théâtre du Nouveau Monde
The Devil’s Music: The Life and Blues of Bessie Smith: du 2 au 7 juillet, à la Cinquième Salle de la PdA
Tord Gustavsen: du 4 au 7 juillet, au Théâtre Jean-Duceppe
Aussi à voir sur une scène extérieure /
Rufus Wainwright
Grand événement d’ouverture du festival, le concert de Rufus Wainwright ramènera le chanteur dans un contexte plus pop à la suite de la parution de son album Out of the Game.
Le 28 juin, 21h, Scène TD
Steve Hill
Alors que la planète craque pour le blues rock des Black Keys, un petit gars bien de chez nous peut soutenir la comparaison avec le duo américain: Steve Hill.
À voir en solo le 30 juin à 21h et 23h, Scène Loto-Québec
Israel Proulx
Tout droit sorti des années 50, le pianiste montréalais Israel Proulx pourrait bien être la réincarnation de Jerry Lee Lewis, les moeurs sexuelles en moins.
Les 2 et 3 juillet, 17h et 19h, Pub Heineken
Escort
À quoi peut-on s’attendre du grand événement mettant en vedette le groupe new-yorkais Escort encensé par Rolling Stone, SPIN, Pitchfork et le New York Times? À des compositions originales disco livrées avec une touche de modernisme.
Le 3 juillet, 21h, Scène TD
Samuel Blais Quartet
Récipiendaire du prix Opus récompensant le "Meilleur album jazz 2010-11" pour son disque New Angle, le saxophoniste local Samuel Blais privilégie "une musique musclée, gravée avec fougue dans l’urgence et la tension dramatique", écrivait mon collègue Stanley Péan.
Le 6 juillet, 20h, Scène CBC/ Radio-Canada