Beirut : Trop tempéré
Malgré des mélodies aux crescendos transcendants, des instrumentations (trompette, accordéon, trombone, tuba…) parfaitement maîtrisées et un Zach Condon bien en voix, Beirut a eu peine à transporter la foule compactée au parc de la Francophonie. Le problème? Le choix et l’ordre des chansons, qui pulvérisaient souvent la magie délicatement installée, et une performance qui manquait d’âme – déjà que la troupe est statique et taciturne, et le meneur, peu loquace, sauf pour révéler son amour de la poutine… On regrettait l’intensité du spectacle de 2009 à l’Impérial. Quand même, il y a eu de beaux moments pigés dans le récent The Rip Tide ou dans les albums précédents (notamment les pièces Elephant Gun au ukulélé et Postcards from Italy).