Kent Nagano et l’OSM : Un marathon classique
Kent Nagano et l’OSM se paient la totale et nous offrent 20 mini-concerts, dans trois salles, le même jour! On va voir quoi?
Après des passages au Festival de Lanaudière les 3 et 4 août, puis au Festival Orford les 7 et 8, voici que l’OSM nous offre son propre festival et propose pas moins de 20 concerts en une seule journée! Évidemment, ces concerts vont s’entrecroiser et l’orchestre aura de l’aide. L’Orchestre de l’Académie Orford prendra la relève avec le chef Jean-François Rivest pour deux concerts, tandis que le Canadian Brass en donnera un (dans la Maison symphonique, ça devrait sonner!). Parmi les quatre concerts de l’OSM, le dernier, qui réunit Christian Tetzlaff (violon), Tanja Tetzlaff (violoncelle) et Lars Vogt (piano) pour le Triple concerto de Beethoven, vaudra sans doute le détour (on aura déjà vu les trois solistes en après-midi dans le Trio en fa mineur de Dvorák). Mais s’il faut vraiment choisir entre les cinq apparitions de Kent Nagano, on ira le voir à la Cinquième Salle, dirigeant un petit ensemble pour l’Histoire du soldat de Stravinski (ça nous fera oublier la difficile expérience de la version en inuktitut de 2009!).
S’il est fier, et avec raison, de la nouvelle salle où se produit dorénavant son orchestre, il est intéressant que le directeur artistique de l’OSM choisisse d’utiliser aussi d’autres salles de la PdA pour cette première édition de La Virée classique (dans son mot de présentation, Nagano parle des "débuts d’un événement musical montréalais inédit"). On pourra entendre au Studio-théâtre, entre autres, les ambassadeurs de La Virée, la pianiste Marika Bournaki (Mendelssohn, Chopin, Schumann) et le clarinettiste André Moisan, ce dernier en trio avec la soprano Aline Kutan et la pianiste Louise-Andrée Baril. On pourra aussi rencontrer les ambassadeurs au Salon urbain de la PdA au cours de la journée.
Parmi les autres solistes qui attirent l’attention, il y a Marc-André Hamelin, pour deux présences (J.S. Bach et Liszt ou C.P.E. Bach, Ravel et une pièce du pianiste), Stéphane Tétreault, avec son célèbre Stradivarius "Comtesse de Stainlein, ex-Paganini" et son fréquent partenaire, le pianiste Oleksandr Guydukov (Franck et Massenet), et il y a aussi Serhiy Salov; si ses Tableaux d’une exposition sont aussi surprenants que sa version pour piano solo du Sacre, il faut y courir! Cette virée pourrait être le début d’une belle tradition.
Le 11 août
À la Place des Arts
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