Stefie Shock : L'homme à la mer et la pieuvre
Musique

Stefie Shock : L’homme à la mer et la pieuvre

Stefie Shock joue des tours aux rythmes afro-cubains en unissant ses forces à celles du batteur Horacio Hernandez et du percussionniste Giovanni Hidalgo sous les bons auspices de l’Ultimate Drum Camp.

Attention, événement: Stefie Shock s’abandonne à ses inclinations afro-cubaines avec le concours du batteur virtuose Horacio "El Negro" Hernandez et du maître des congas Giovanni Hidalgo, percussionnistes ayant l’habitude des ateliers de formation de l’Ultimate Drum Camp (un séjour de formation pour les musiciens en herbe), mais qui pourront enfin donner la pleine mesure de leur indiscutable autorité en permettant au chanteur à la voix suave d’asseoir pour un soir seulement ses refrains dansants sur leurs grooves imparables. "J’ai rencontré Horacio après un concert de Marc Ribot, qu’il accompagnait au Festival de jazz", se souvient le multi-instrumentiste, lui aussi batteur (il a couché les pistes de batterie de son plus récent album, La mécanique de l’amour). "L’idée de faire un concert avec Giovanni et lui a germé. Comme mes chansons ne sont pas étrangères aux rythmes afro-cubains, les deux univers semblaient compatibles. Ils vont évidemment personnaliser l’interprétation, je ne leur demande pas de jouer comme sur mes disques, je leur demande d’être eux-mêmes, bien qu’ils doivent sortir un peu d’eux-mêmes pour entrer dans ma musique. J’aimerais que mon groupe ajuste son jeu au leur."

Fan des batteurs Bernard Purdie (pierre d’assise de nombreux hits de James Brown) et Stewart Copeland (The Police), Shock s’avoue sans mots lorsque vient l’heure de décrire les merveilles qu’accomplit Hernandez derrière les tambours et les cymbales. "Horacio, c’est une pieuvre. Il fait, comme Tony Allen [le batteur de Fela Kuti], des choses invraisemblables. Il y a toujours beaucoup de polyrythmie dans son jeu, c’est extrêmement complexe, ça dépasse l’entendement."

La toute-puissance d’Hernandez ne tient pas seulement du cadeau de Dieu, précise-t-il. "Je suis allé chez lui à Miami dans le temps des Fêtes et je le voyais partir trois heures chaque jour sur la plage. Il s’assoit dans le sable avec son pad et il répète. Ce n’est pas pour rien qu’il est d’une telle virtuosité. Il travaille plus fort que n’importe quel batteur que je connais. Il faut l’avoir dans le sang pour être un bon batteur, mais pour atteindre de tels niveaux, le talent ne suffira jamais. Ça prend une discipline à toute épreuve."

Le 18 août à 19h30
Au Centre d’arts Orford
À l’occasion de l’Ultimate Drum Camp