Tournée SiriusXM : Tout pour le rock
Musique

Tournée SiriusXM : Tout pour le rock

Olivier Langevin traque la transe avec Galaxie afin qu’advienne le dancefloor maléfique. Et que règne le rock assourdissant, qu’importe les acouphènes. Jasette posée avec un rocker  effréné.

Voir: Un concert de Galaxie est toujours une expérience haute en décibels et personne ne s’en plaint, au contraire. Qu’y a-t-il d’aussi grisant dans la musique forte?

Olivier Langevin, guitariste et chanteur: "Je me souviens d’une excellente entrevue avec Cream à qui on posait la question; jouer trop fort, c’était un nouveau phénomène à l’époque. Les gars sont assez gelés, c’est super drôle. Ils disaient que ça devient physique quand c’est aussi fort, que tu peux toucher à la musique. Je pense qu’on veut se faire fesser par le rock, faut que ça te rentre dedans, faut que tu sentes le bass drum dans ton coeur."

L’album Tigre et diesel, le plus gros succès de l’histoire de Galaxie, est paru en février 2011, et vous êtes toujours sur la route. C’est quoi pour toi un concert réussi de Galaxie?

"J’aime ça sentir qu’on est toute la gang ensemble et toute la gang avec le public. J’aime la transe, en fait. Il y a des soirées où on joue super bien, mais ce n’est pas nécessairement des soirées magiques, et il y a d’autres soirées où tu sens la musique qui transperce tout le monde. C’est inexplicable, c’est un feeling de communication supérieure. Ce que je te dis, ça sonne un peu ésotérique, je le sais, et il ne faudrait pas que j’exagère, on est quand même en train de caler des cognacs sur scène. Quand on finit un show où on a atteint la transe, tout le monde est d’accord pour dire que ça s’est passé."

Les textes de Tigre et diesel dressent le portait d’un homme très préoccupé par la mort. Comment envisages-tu le fait de vieillir en tant que rocker?

"Mourir, ça peut être plein de choses, ça peut être oublier ses convictions, devenir dull. C’est dur à comprendre pourquoi des gens font des super bons trucs pendant un bout et ne sont soudainement plus capables d’en faire, on ne sait pas quand ça va nous arriver. Quand est-ce que tu t’aperçois que tu n’as plus rien à dire? Tomber à plat, c’est un drôle de phénomène, c’est dur à expliquer. C’est une crainte que j’ai en tant que compositeur. Faut tout faire pour se tenir en vie, se tenir le plus là possible. Faut pas s’endormir, faut nourrir le feu, remplir la source en lisant des livres, en allant voir des shows."

Gros Mené, formation culte menée par Fred Fortin (qui tient la basse dans Galaxie), dont le premier et unique album date de 1999, renaîtrait bientôt de ses cendres…

"C’est vrai. J’arrive justement du Lac, on a fini d’enregistrer le nouveau disque, ça va sortir en octobre. Dans le propos et dans la signature, c’est rien de moins, rien de plus que du Gros Mené."

Le 22 août à 19h
À la Grande Galerie du Musée canadien des civilisations
À l’occasion de la tournée SiriusXM