Catherine Durand : Catherine et Darwin
Musique

Catherine Durand : Catherine et Darwin

Sur son cinquième album, Les murs blancs du Nord, Catherine Durand poursuit son "évolution" en s’éloignant du folk pour aller vers la pop vaporeuse.

Sans verser dans la biologie, le modus operandi de l’auteure-compositrice-interprète vient tout de même rejoindre la théorie de l’évolution popularisée par Charles Darwin. « D’habitude, on se fait une bonne bouffe, Jocelyn Tellier [guitariste et coréalisateur] et moi, puis on discute de ce qu’on veut faire sur le nouvel album, raconte Catherine Durand, tout sourire, accoudée à une table rustique d’un café. On se demande toujours ce qu’on peut faire pour amener les chansons à un autre niveau pour que l’album soit différent – et meilleur – que le précédent. » Ainsi, après avoir mêlé cor français, hautbois et autres instruments dits « classiques » au folk terreux de Coeurs migratoires, son album précédent paru en 2008, l’artiste emprunte une voie plus éthérée sur Les murs blancs du Nord et recrute deux collaborateurs de choix au passage: le percussionniste Robbie Kuster et le claviériste François Lafontaine.

De l’importance du gut feeling

Musiciens aussi vus en compagnie de Karkwa, Patrick Watson et Marie-Pierre Arthur, Kuster (qui en est à sa seconde collaboration avec Durand) et Lafontaine se sont greffés au projet alors que Les murs blancs… n’étaient qu’idées et maquettes. Un exercice qui aura permis aux nouveaux venus de triturer les pièces à l’état brut tout en testant les limites de l’humilité de Catherine. « Ça a été dur par moments! s’exclame-t-elle en rigolant. Je demeurais ouverte, bien sûr, et y a des idées qu’ils ont lancées que j’ai adorées, mais d’autres pour lesquelles j’ai dû suivre mon gut feeling. J’ai parfois eu à dire: « François, ne le prends pas personnel, c’est une bonne idée, mais je ne suis pas à l’aise avec!« »

Le charme tranquille de la route de gravelle

Artiste active depuis une quinzaine d’années, Catherine Durand a connu de nombreux succès critiques sans toutefois connaître de grands succès populaires; un manque qui n’embête pas la chanteuse qui dit préférer la longévité à l’instantanéité. « Je crois que c’est Richard Séguin qui disait qu’il préférait les routes de gravelle. C’est aussi mon cas. Je préfère arriver à destination en prenant mon temps plutôt que de risquer de « pogner un mur » en allant très vite », conclut-elle.

Catherine Durand
Les murs blancs du Nord
(Spectra Musique)
En vente le 4 septembre

www.catherinedurand.com