Festival folk d’Ottawa : Soulever le folk
Pour sa seconde édition sous la tutelle de l’équipe du Bluesfest, le Festival folk d’Ottawa émerveille par son line-up prodigieux. Des artistes qui fouleront les planches du parc Hog’s Back, Voir en a choisi quatre. Les voici.
Kathleen Edwards
Nous avions craqué pour son récent album Voyageur, réalisé par son copain Justin « Bon Iver » Vernon (voir plus bas), paru l’hiver dernier. Nous ne sommes pas les seuls: l’opus est mentionné dans la liste courte des Polaris 2012 aux côtés des Feist, Drake et Cadence Weapon – le prix sera décerné le 24 septembre.
Si nous n’avions pas de doutes quant à la capacité de l’Ottavienne Kathleen Edwards d’écrire des bijoux alt country, ses nouvelles chansons parviennent avec grande facilité à traduire la peine amoureuse en musique tout en la dépeignant avec optimisme, sérénité et magie.
LP
Faites un tour sur le site Internet de l’auteure-compositrice-interprète LP, téléchargez sa version pleine de soul de Halo, succès de Beyoncé, et vous comprendrez pourquoi un buzz ahurissant l’entoure: tantôt minaudant comme seule, disons, Norah Jones saurait le faire, tantôt déployant la fougue d’une jeune Janis Joplin. Mise sous contrat avec la major Warner, elle lançait au printemps un premier mini-album, Into the Wild, qui laisse, tout comme cette voix incroyable, présager un succès fou.
Bon Iver
Parce qu’on a eu le coeur brisé quand le spectacle que Bon Iver (le nom prononcé à la française désigne le projet musical de Justin Vernon) donnait à Montréal en décembre dernier a affiché complet en quelques minutes. Parce que son album homonyme a tapissé les murs de notre été passé. Parce que sa musique, toute en finesse, s’échafaude non seulement sur les airs des fantômes folk des temps anciens, mais a aussi l’immense pouvoir de se projeter vers l’avant. Parce qu’on a eu des potes qui sont sortis de l’un de ses spectacles chavirés, une impression qui perdure plusieurs heures, voire quelques jours, après que l’hirsute guitariste ait chanté ses dernières notes.
Timber Timbre
On dit que les jours sont comptés pour la formation Timber Timbre telle qu’on la connaît. Pas que le band va mourir, loin de là, mais il va connaître assurément au fil des prochains mois quelques mutations. Premièrement, il ne sera pas rare de voir le chanteur Taylor Kirk se produire seul. Puis, les dénominateurs communs (Kirk, Simon Trottier à la guitare et Mika Poser aux violons) seront appelés à varier, comme lors du concert donné dans le cadre du Festival international de jazz de Montréal cet été, alors que les frères Philippe et Mathieu Charbonneau (respectivement à la contrebasse et au piano) de même qu’Olivier Fairfield aux percussions s’ajoutaient au trio, majorant du coup le post-blues sombre mais magnifique de la formation. À quel alignement aura-t-on droit? Réponse le 7 septembre.