Rise Against : Les temps changent
Musique

Rise Against : Les temps changent

Du local de répétition de Détroit au Centre Bell en passant par l’Agora Port de Québec, le monde et les moeurs changent pour le mieux selon le guitariste de Rise Against, Zach Blair.

De passage chez lui, à Austin au Texas, entre deux étapes de la présente tournée de son groupe – "une pause de deux mois, la plus longue depuis des années!" glissera-t-il au passage -, Zach Blair paquette guitare et idéaux pour une nouvelle série de concerts qui amènera sa formation de punk-rock politisé au Québec. "J’ai hâte de jouer chez vous. Je suis un grand fan de Voivod", ajoute-t-il pour être poli, imagine-t-on, avant d’en rajouter. "Non. Vous ne comprenez pas. Je suis vraiment un fan de Voivod! Depuis les années 80! J’ai ma chanson préférée et mon album préféré!" Une passion qui pourrait bien contribuer au déménagement prochain de Blair au Canada (on y reviendra).

Croître ensemble

Bien que membre de Rise Against depuis 2008 seulement, Blair flirte avec le groupe depuis sa création. Il s’est ainsi adapté rapidement au train de vie particulier du groupe (les musiciens derrière Rise Against sont végétariens et végétaliens; certains membres sont aussi straight edge). "Être un groupe végétarien en tournée n’est plus aussi compliqué qu’il y a une dizaine d’années. La plupart des restaurants et des traiteurs offrent maintenant des repas végétariens. Je dirais que les temps modernes nous ont finalement rattrapés!"

Autre signe que les temps changent selon Blair: la réaction de la planète punk, et du public en général, lorsque le chanteur du groupe punk-rock engagé Against Me!, Tom Gabel, annonçait en mai dernier qu’il allait dorénavant s’affirmer en tant que femme connue sous le nom de Laura Jane Grace. "Ce qu’elle a fait est sûrement la sortie la plus courageuse de toute l’histoire du rock, voire de l’histoire de la musique en général. Elle a toute mon admiration pour ça. Malheureusement, les affirmations de soi de ce genre demeurent très taboues. J’espère donc que cette prise de position publique de Laura Jane aidera à faire voler ces tabous – et les commentaires négatifs qui les accompagnent – en éclats", confie Blair qui – en compagnie de ses compères – enregistrait Make It Stop en 2011 pour l’album Endgame, un brûlot revenant sur une vague de suicides d’adolescents gais qui a chaviré les États-Unis en 2010.

Le moindre mal

Pendant que la tension électorale s’estompe au Québec, le ton monte aux États-Unis alors que Mitt Romney et Barack Obama redoublent d’ardeur en vue des élections de novembre. Une situation que Zack Blair et ses collègues suivent attentivement, bien évidemment. "Comme vous le savez, nous sommes un groupe qui tangue vers la gauche et, bien que je n’approuve pas la façon dont Obama a géré la guerre, celui-ci est entré au pouvoir en suivant le pire président de l’histoire des États-Unis. Si Mitt Romney l’emporte, je crois que je déménagerai au Canada. Vous pouvez me citer là-dessus si vous voulez!"

À Québec
Le 11 septembre
À l’Agora Port de Québec avec The Gaslight Anthem et Hot Water Music

À Montréal
Le 12 septembre
Au Centre Bell avec The Gaslight Anthem et Hot Water Music