Festival House of PainT : Quand les murs parlent
Musique

Festival House of PainT : Quand les murs parlent

Le festival House of PainT invite les néophytes comme les initiés à transcender la mode street et les idées préconçues auxquelles elle est reliée pour faire rayonner l’art et une philosophie de vie.

Lorsque Voir a convié à un lunch sushi Rob Reid, directeur artistique et directeur des relations médiatiques du festival street House of PainT, tous les espoirs étaient permis pour l’édition 2012 du festival. À l’époque, l’organisation attendait le feu vert pour lancer sa programmation la plus imposante en dix années d’existence.

Et le feu vert est arrivé en juillet dernier.

"C’est la Fondation Trillium de l’Ontario qui nous a accordé des subventions importantes, affirme l’organisateur. C’est à la suite de ça que j’ai pu "booker" un line-up de malade: Shad, Radio Radio, Kid Koala… tout ça pour mettre en relief les artisans street d’Ottawa. Je crois qu’ils le méritent amplement."

Reid fait référence aux 200 b-boys et b-girls, aux graffiteurs (House of PainT est le seul événement dans la capitale nationale où le graffiti est permis), aux MC, DJ, photographes, slammeurs, artistes visuels locaux qui prendront part à l’une ou l’autre des activités à l’horaire de ces quatre jours de festivités au parc Brewer et sous le viaduc Dunbar, tout près de l’Université Carleton.

"Ce qu’il faut retenir de ce festival pour les néophytes, c’est la vivacité de la culture hip-hop, sa positivité… Ce n’est pas pour rien que la jeunesse se sent aussi interpellée par ce qu’offre le mouvement street", soutient le directeur artistique.

Dernière exhortation, en guise de conclusion, de la part du directeur artistique: "Hormis les concerts, j’invite monsieur et madame Tout-le-Monde à venir voir les compétitions entre b-boys et b-girls. Ça va leur faire comprendre toute la folie et tout le talent qu’ont ces artistes, ces danseurs-athlètes."

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House of PainT: dessine-moi le hip-hop

On ne peut plus alléchante, cette programmation musicale du House of PainT 2012, alors que les organisateurs offrent, avec ces concerts, un polaroïd épatant de ce qui se fait de meilleur en hip-hop partout au pays.

À commencer par le Torontois Shad, qui en a renversé plusieurs avec son troisième album TSOL, paru en 2010 et finaliste cette année-là au prix Polaris. Le rappeur présentera certainement les ébauches d’un album à paraître au cours des prochains mois. À mi-chemin entre le rap multigenre de K-os et les propensions indie de The Roots, il s’agit là d’un incontournable.

Puis, on retiendra le passage de Kid Koala, qui en a séduit plus d’un – les bambins aussi! – lors de sa courte résidence au Musée canadien de l’aviation ce printemps. Il présentera les pièces de son nouvel album à paraître ce mardi 18 septembre, 12 bit Blues, un opus enregistré piste par piste à l’aide d’un échantillonneur vintage, de platines et d’une enregistreuse multipiste.

Aussi: les Chiacs Radio Radio, l’excellent rappeur ottavien Atherton, le poète-slammeur D-Trak

www.houseofpaint.ca