Festi Blues d’Eastman : À voir au Cabaret Eastman
Chanceux les esprits contemplatifs qui chaque automne se régalent des flamboyants paysages enjolivant l’Estrie (vous savez, ce que d’ingénieux promoteurs touristiques se sont avisés de nommer la "féerie des couleurs"). Moins heureux se trouvaient cependant un certain nombre de bons vivants pour qui le grand show que dame Nature organise sur et autour du mont Orford manque nettement de mordant. Parions qu’ils seront plus sensibles à l’argument massue qu’est la première édition du Festi Blues d’Eastman, nouvel événement chargé d’étrenner le système audio du flambant neuf Cabaret Eastman. Pourquoi toutes les régions de la Belle Province, sauf les Cantons-de-l’Est, pourraient-elles jouir d’un festival de blues, cette musique dont les femmes seront éternellement jalouses?
Propriété de l’agent d’artistes Jean-Pierre Clairoux, la nouvelle salle de spectacle aménagée dans une ancienne église offrirait depuis sa terrasse une vue imprenable sur le bucolique mont Orford, nous dit-on. D’une capacité d’un peu plus de 200 places, le cabaret valorise, vous l’aurez compris, une proximité entre les artistes et le public.
C’est à Nic Payne, jadis aperçu aux côtés d’Éric Lapointe, que reviendra l’insigne honneur de baptiser la scène lors d’un spectacle gratuit le 4 octobre dès 20h. Le légendaire ex-batteur d’Offenbach Bob Harrisson, grand monsieur du blues québécois s’il en est, éructera de sa voix de garnotte le lendemain à la même heure, avant que l’harmoniciste aux babines d’or Carl Tremblay ne ferme les livres le 6 octobre. Tous les détails au www.cabareteastman.com.