Les Rendez-vous ès Trad : D’hier à demain
Difficile d’imaginer un événement plus rassembleur que Les Rendez-vous ès Trad. À travers une programmation accessible en même temps qu’osée, on y célèbre l’histoire, mais surtout le moment présent.
Adoptant une approche contemporaine du folklore, Les Rendez-vous ès Trad ont ceci de particulier qu’ils proposent de véritables rencontres et des lieux d’échanges, de partage. Et de fête!
On pense principalement aux soirées endiablées aux voûtes de la maison Chevalier, où plusieurs artistes offrent gratuitement une heure de performances avant que le public ne s’invite à participer jusqu’aux petites heures. Violoneux de Stocane-les-Toasts et joueurs de cuillers de Saint-Tite-des-Caps peuvent ainsi joindre le groupe du jour et, avec lui, faire décoller les lattes du plancher. Au programme, la formation belge S-Tres, menée par le fougueux accordéoniste Didier Laloy, le bal endiablé des Vendéens d’Arbadétorne et la réunion de trois vieux complices de la formation Entourloupe: le trio Berthiaume, Favreau, Marchand. Notez que ces trois mêmes groupes présentent également des spectacles complets, mais ceux-là payants, au Théâtre Petit Champlain.
L’événement est donc une invitation à la fête, à la communion des cultures, mais aussi à la gentille confrontation, lors d’une joute chantée, remportée l’an dernier par la formation locale Les Chauffeurs à pieds, qui défendra son titre. Sorte d’hybride entre chanson traditionnelle, rap battle et impro musicale, on s’y affronte en pigeant les chansons les plus efficaces (et souvent les plus grivoises) dans le répertoire que l’on maîtrise pour mieux clouer le bec à ses opposants et épater la galerie.
À cet ensemble s’ajoutent une scène consacrée aux enfants au parc Félix-Leclerc, des 5 à 7, des ateliers sur la podorythmie avec Normand Legault, des relectures à saveur jazz par Les Folkloristes, les rythmes relookés façon électro d’Olivier Soucy et une poignée d’autres découvertes qui méritent qu’on passe par-dessus ses préjugés défavorables (si on en a) concernant le genre. Parce qu’il n’est pas question de nostalgie, ici. Mais bien de mettre un pied dans la tradition pour apprendre à écrire l’avenir.
Jusqu’au 8 octobre