Two Door Cinema Club : D'une porte à l'autre
Musique

Two Door Cinema Club : D’une porte à l’autre

Des portillons de pubs aux portails d’amphithéâtres, le combo indie rock irlandais Two Door Cinema Club s’aventure de plus en plus loin avec Beacon, son tout nouvel album.

Business oblige, Two Door Cinema Club entamait le volet nord-américain de sa tournée mondiale en faisant mousser Beacon dans la Grosse Pomme. "Hier, on se réchauffait avec un petit concert intime dans Williamsburg. Ce soir, c’est une tout autre expérience: on participe à un gros show rock donné en plein cour de Central Park", lance Kevin Baird, batteur du trio, visiblement amusé. "C’est ce qui me fascine surtout avec les tournées, tous ces contrastes. On passe, par exemple, des semaines en Amérique du Nord, puis on va revenir en Europe et on va littéralement bondir d’un pays à l’autre", explique-t-il, notant au passage que les engagements du groupe l’amèneront à entamer les premières minutes de 2013 dans les coulisses d’un festival musical australien. "Je n’ai donc pas de "villes favorites". Je préfère considérer les expériences qui en découlent", glissera-t-il par la suite.

Le confort prend la porte

Album qui a tout de même récolté une majorité d’opinions favorables, Beacon aura surtout été une expérience cathartique pour le jeune combo. "Mine de rien, on a été underground pendant des années et on a passé beaucoup de temps sur la route à promouvoir notre album précédent avant qu’il ne décolle vraiment", explique Baird. "Alors, sans se complaire dans le succès qui en découle, on l’apprécie." Selon le batteur, le groupe demeure tout de même aux aguets à mesure qu’il gravit les échelons. "Le label voulait qu’on enregistre Beacon avec Jacknife Lee, un producteur qui a notamment bossé avec de gros groupes comme R.E.M. et U2. On n’était pas très chauds à l’idée de laisser entrer un "intrus", mais on a tout de même accepté de le rencontrer… par Skype! On s’attendait à un genre de dictateur très arrogant, mais il s’est avéré vraiment sympathique et à l’écoute."

Mieux encore, le réalisateur émérite a aussi sorti le groupe de sa zone de confort. "Le gars m’a notamment fait expérimenter avec une drum machine, chose que je n’aurais jamais considérée auparavant", note le batteur. "Il nous a vraiment poussés à fond, nous invitant à nous amuser avec des instruments, atmosphères et avenues qu’on n’aurait pas envisagés auparavant, et je l’en remercie."

Two Door Cinema Club
Avec Friends et Guards
Le 6 octobre
Au Métropolis