Gretchen Parlato : La voix d'un ange
Musique

Gretchen Parlato : La voix d’un ange

D’abord révélée au public d’ici par ses prestations à Québec, la chanteuse au timbre cristallin Gretchen Parlato nous revient le temps d’un concert au Cabaret du Capitole.

Au téléphone, elle a la voix un brin enrouée, ce qu’elle explique par un petit coup de froid. « Mais n’ayez crainte, je me soigne; j’ai l’intention d’être en pleine forme pour mon passage à Québec », m’assure Gretchen Parlato, qui entreprendra une tournée européenne tout de suite après son escale chez nous.

Malgré la profusion de chanteuses qui ont pris d’assaut la scène jazz ces dernières années – dont beaucoup de pseudo-divas pop qui n’ont de jazz que l’appellation -, même le profane peut entendre ce qui distingue de la plupart de ses contemporaines cette artiste dont le plus récent disque, The Lost and Found (ObliqSound, 2011), s’est classé en tête du palmarès de bien des critiques. Au même titre que Cassandra Wilson, Tierney Sutton et une poignée d’autres, cette native de la cité des anges a contribué à redonner au jazz vocal américain un sens du risque et de l’aventure qu’il a souvent perdu au profit du glamour. Pourtant, la fille du bassiste Dave Parlato (ex-compagnon d’armes de Frank Zappa et de Don Ellis) ne se voit pas comme une artiste de jazz au sens traditionnel du terme. « Je ne rejette pas l’étiquette et il est vrai que ce que je chante peut souvent être classé au rayon du jazz, mais une bonne partie de mes chansons n’ont pas les préalables d’ordinaire exigés par les puristes. »

À sa dernière visite dans la capitale, la chanteuse partageait la scène avec le prodigieux guitariste béninois Lionel Loueke, pour un concert qui restera dans la mémoire des mélomanes qui y ont assisté. Rien que la vue de ces deux-là côte à côte, la jeune femme toute menue au teint clair et le colosse d’ébène, avait de quoi frapper l’imaginaire, mais l’intérêt du concert ne s’arrêtait pas à cette image. « Tous les grands artistes que j’ai côtoyés ces dernières années, pas juste Lionel, qui est à mon avis une légende en devenir, mais aussi Herbie Hancock, Wayne Shorter, Kenny Barron, Terence Blanchard et les autres, tous ces personnages plus grands que nature m’ont offert des expériences exceptionnelles », s’enthousiasme l’auteure-compositrice-interprète. « Juste le fait d’avoir été admise dans leur univers créatif m’a carrément nourrie, m’a fait grandir sur le plan créatif. »

Le 27 octobre, avec le trompettiste Jacques Kuba Séguin en première partie
Au Cabaret du Capitole
À l’occasion du Festival de jazz de Québec

jazzaquebec.ca

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Québec en jazz

Deuxième et dernier soir pour entendre le quartet du guitariste Matt Stevens, avec le prodigieux Christian Scott à la trompette, au Largo le 25 octobre.

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Quel bonheur de voir la tournée du trompettiste Erik Truffaz passer par le Cabaret du Capitole le 26 octobre, alors qu’il a un nouveau CD pas piqué des vers à présenter au public (El Tiempo de la Revolución) et qu’il se produira en programme double avec sa complice Sophie Hunger.

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Une vingtaine de grosses pointures d’ici (dont Vic Vogel, Oliver Jones, Lorraine Desmarais et Michel Donato), réunies lors d’un happening sous la direction musicale du saxo Rémi Bolduc. « Les grands Québécois du jazz »: une soirée de clôture festive, animée par votre humble serviteur qui se permet de vous inviter au Cabaret du Capitole le 28 octobre.