The Luyas : Dessein animé
Musique

The Luyas : Dessein animé

Le groupe indie rock montréalais The Luyas est passé par toute la gamme des émotions en enregistrant Animator, son plus récent  disque.

L’année 2012 aura été particulièrement éprouvante pour le quatuor devenu quintette. Une année à peine après avoir livré Too Beautiful to Work, un second album qui a reçu un accueil critique favorable, The Luyas allaient s’enfermer en studio pour récidiver lorsqu’ils ont appris le décès d’une connaissance qui leur était chère. "Et ça s’entend sur le disque, tranche le corniste Pietro Amato. Comme on n’avait pas écrit beaucoup avant d’entrer en studio, ça se reflète dans les paroles de Jessie [Stein, chanteuse du groupe], mais ça a aussi eu un impact sur le mood de l’enregistrement et donc de la musique."

Malgré la prémisse sombre, Animator se sera avéré une expérience cathartique pour la troupe. "Ça a été difficile, car on se devait de poursuivre et on savait qu’elle aurait aimé qu’on poursuive. D’un autre côté, ça nous a permis de prendre toute cette énergie-là et de l’évacuer par la musique."

Une lourde perte et deux ajouts majeurs

Comme si ce n’était pas assez, The Luyas perdait aussi son batteur Stefan Schneider quelques semaines plus tôt. Mark "Bucky" Wheaton, aperçu auparavant au sein du groupe rock Land of Talk, a pris la relève par la suite. "C’est un vrai trou d’c… Non, c’pas vrai!" lance à la blague Pietro lorsqu’on lui demande ce que Wheaton amène de neuf au groupe. "Stefan est un drummer unique et qu’on adore. On n’a pas cherché à le remplacer, lui. Après son départ, on s’est plutôt mis à la recherche de quelqu’un comme Bucky, en fait: un drummer plus "groundé", plus "groovy"."

La violoniste Sarah Neufeld, surtout connue du grand public comme musicienne au sein d’Arcade Fire, mérite également le titre de membre honoraire des Luyas sur Animator. "Elle a aussi participé sur une pièce de l’album précédent, mais sur ce disque-là, elle signe les partitions de cordes en plus de jouer sur la plupart des chansons", note Amato à propos de son amie et collègue du Bell Orchestre. "Elle nous accompagne aussi lors de certains concerts, mais pas tous. Faut dire qu’elle est très occupée avec Arcade Fire et le studio de yoga qu’elle a ouvert à New York, mais je sens qu’elle aimerait quand même se joindre à notre groupe à temps plein… Mais bon, je ne voudrais pas parler à sa place, quand même!" glisse le corniste au passage avant d’ajouter que le guitariste Mike Feuerstack – également membre de Snailhouse – assurera la relève de Neufeld à l’aide de sa six cordes lap steel.

Une tournée à l’envers!

Quelques jours avant de reprendre la route pour présenter le nouvel opus, Amato croit son groupe plus soudé, mais aussi plus aguerri que jamais. "D’habitude, on commence la tournée à Montréal pour "se réchauffer" – car on joue souvent devant des amis -, mais là, on commence avec Québec! Heureusement, on s’est préparés cette fois-ci avec quelques concerts à New York. Si j’en crois l’accueil du public là-bas, ça devrait bien aller!" conclut-il, confiant.

Le 1er novembre
Au Cercle