Angèle Dubeau : Retomber en enfer
Angèle Dubeau revisite le programme Violons d’enfer, qui a connu un grand succès à son lancement il y a 12 ans. Version revue et augmentée!
Angèle Dubeau compte parmi les musiciens québécois les plus actifs sur la scène internationale; la veille de notre entretien, elle était en Pologne, pour participer au Festival Tansman de Lódz: "On m’a invitée afin que je présente un programme inspiré du courant minimaliste, avec entre autres des oeuvres de Philip Glass et Arvo Pärt, et aussi une pièce de Jonny Greenwood [Radiohead], que je considère tout à fait dans la lignée de ces compositeurs." Au fil de la conversation, il deviendra clair que la violoniste nourrit des projets autour de la musique de ce dernier, mais il faudra attendre un peu avant de pouvoir confirmer ça.
Ce qui ramène Angèle Dubeau dans l’actualité, outre la parution d’un nouveau disque consacré aux musiques de jeux vidéo (sous étiquette Analekta), c’est la reprise, pour trois concerts seulement (Québec, Montréal et Laval), du programme Violons d’enfer, dont elle a déjà donné plus de 100 représentations il y a 12 ans et dont 60 000 enregistrements ont trouvé preneur! Drôle d’idée que de "célébrer" ce 12e anniversaire, non? "Ce n’est pas vraiment une célébration, mais j’ai eu très souvent des demandes pour présenter ce programme à nouveau. Au moment de prévoir des concerts pour la fin de l’année 2012, je n’étais pas certaine que le disque de musiques de jeux vidéo serait paru, et en réécoutant les textes que Michel Rivard avait écrits pour ces Violons d’enfer, je me suis rendu compte que ça avait très bien vieilli!" Le disque était l’un des premiers où Dubeau mêlait compositeurs classiques et populaires (après Let’s Dance où elle interprétait David Bowie), et sa version de Sympathy for the Devil (Rolling Stones) en avait surpris plus d’un à l’époque.
Angèle Dubeau revisite aujourd’hui ce programme en y ajoutant la musique de Jonny Greenwood (celle du film There Will Be Blood, tout à fait dans le ton!) et quelques extraits de son plus récent disque. "C’est une nouvelle mouture, mais qui respecte tout à fait le concept d’origine." Avec, bien sûr, les musiciennes de son ensemble La Pietà , et avec la complicité du comédien Mario Saint-Amand, qui livre les textes de Michel Rivard, la violoniste retombe en enfer, avant de retrouver la lumière de Noël, mais ça, c’est une autre histoire!
Le 28 novembre
Au Palais Montcalm